Lois de finances 2020-2021. Quels enjeux ?

Mohamed Benchaâboun a annoncé que les engagements du dialogue social ayant atteint cette année 5,2 MMDH seraient de 6 MMDH en 2020 et 2,9 MMDH en 2021. Quant aux ressources financières allouées aux régions dans le cadre de la régionalisation avancée, elles passeraient à 10 MMDH en 2021 au lieu de 8,5 MMDH cette année.
Les enjeux futurs liés à la Loi de Finances 2020 et 2021 ont été évoqués ce jeudi par le ministre de l’Économie et des finances devant les commissions des finances des deux chambres du Parlement, ceci à l’occasion de la présentation du bilan de l’exécution de la LF 2019 et les perspectives de préparation du PLF 2020 conformément aux dispositions de l’article 47 de la loi organique relative à la LF.
Mohamed Benchaâboun a annoncé que les engagements du dialogue social ayant atteint cette année 5,2 MMDH seraient de 6 MMDH en 2020 et 2,9 MMDH en 2021. Quant aux ressources financières allouées aux régions dans le cadre de la régionalisation avancée, elles passeraient à 10 MMDH en 2021 au lieu de 8,5 MMDH cette année. Les engagements liés au lancement de la réforme globale du régime des retraites ainsi qu’aux échéances relatives à la Caisse de compensation ont également été cités par le ministre qui a annoncé que l’indice de croissance général du Produit intérieur brut (PIB) pour l’année 2019 a atteint 2,9% avec une performance satisfaisante des activités non agricoles. Il a aussi mis l’accent sur l’évolution de la situation économique générale tout en mettant en exergue les principaux indicateurs économiques internationaux et nationaux, caractérisés par le recul de la croissance économique mondiale à 3,2% au premier semestre de 2019 contre 3,6% lors de la même période de 2018.
Ce recul a été enregistré au niveau de la zone euro avec laquelle le royaume réalise de grandes transactions commerciales. «Il est le résultat également de la hausse des cours du pétrole par rapport à 2016 et 2017, période au cours de laquelle les prix sont passés de 44 à 54,4 dollars avant d’atteindre 77,1 dollars en 2018 et connaissent une baisse relative à 68 dollars en 2019», a-t-il noté.
Les tensions commerciales mondiales dans nombre de régions, dont le Moyen-Orient ainsi que les conséquences du Brexit ne sont pas en reste. Leur impact au niveau mondial n’est pas à négliger. Pour ce qui est de l’économie nationale, le ministre a souligné la poursuite de l’amélioration des conditions de financement de l’économie nationale avec la hausse des prêts bancaires et le recul du taux d’inflation à 0,1% en 2019 contre 2,3% en 2018. Le taux de chômage, lui, a reculé de 0,5% par rapport à 2018 pour s’établir à 10% mais en dépit de ce léger repli, le taux de chômage dans les zones urbaines est resté à 14,5% alors que celui des diplômés se situe à 19,5% d’où la nécessité de redoubler d’efforts. Pour ce qui est du déficit du compte courant de la balance des paiements, il pourrait reculer de 5,5% en 2018 à 4,5% en 2019.
Par rapport à l’exécution de la LF 2019 lors des six premiers mois, les revenus courants ont augmenté pour atteindre 122 MMDH avec un taux de réalisation de 49% soit une hausse de 7% par rapport à 2018. Les dépenses courantes, elles, ont augmenté de 4,7 MMDH suite à la hausse de la masse salariale à 54,4 MMDH tandis que le taux de réalisation s’est établi à 46%. Les dépenses totales ont été de 114 MMDH dont 7,9 MMDH pour les dépenses de compensation. S’agissant des émissions au titre des investissements lors de la première moitié de 2019, il en ressort un taux de réalisation qui s’est établi à 56,4%, soit 32,5 MMDH, tandis que le taux de déficit budgétaire a reculé, passant de 21,1 MMDH lors des six premiers mois de 2018 à 16,6 MMDH pendant la même période de l’année en cours grâce aux recettes de la privatisation.