Éco-Business

Les projets butent sur le financement

L’étude doit pouvoir analyser les possibilités en matière de concession de réseaux autoroutiers et de maintenance des voies expresses et des grands axes routiers de portée nationale.

Une étude devra bientôt lever le voile sur les possibilités, mais aussi les obstacles à une bonne mobilisation budgétaire et organisationnelle des projets routiers. Les routes sont un facteur de croissance et sont aujourd’hui dans le viseur du gouvernement. Mais le secteur souffre toujours d’une mauvaise convergence sectorielle.

Le ministère de l’Équipement veut remettre de l’ordre dans les infrastructures routières pour se mettre au diapason des pays les plus avancés dans ce domaine. Partant du principe que les routes sont les veines qui irriguent toute volonté politique de développement et de croissance, le département d’Aziz Rebbah (photo) s’investit aujourd’hui dans une étude d’une extrême importance. Elle porte sur l’organisation et le financement du secteur routier.

En ces temps de tassement de la croissance, le wali de BAM ayant pronostiqué seulement 1% en 2016, il va falloir améliorer la connectivité entre régions du pays. Pour y arriver, de nouvelles infrastructures routières doivent voir le jour et celles déjà en service mériteraient bien une remise en forme. C’est une logique qui s’inscrit en droite ligne dans le Plan routes 2035 récemment élaboré par la Direction des routes. Lequel plan vise à optimiser le réseau routier par la qualité de l’usage, l’amélioration du maillage et la sécurité routière. L’étude a pour objectif, notamment, de doter les pouvoirs publics d’un document qui définit les scénarios, les options et modalités opérationnelles de développement institutionnel et organisationnel du secteur routier.

Il s’agit de mettre en place un modèle rationnel de prise de décision intégrant le développement durable et les retombées socio-économiques. L’étude doit pouvoir analyser les possibilités en matière de concession de réseaux autoroutiers et de maintenance des voies expresses et des grands axes routiers de portée nationale. Sans perdre de vue les opportunités de partenariats public-privé.

L’étude serait incomplète si elle ne propose pas une réforme législative de textes devenus désuets. Tout en attirant l’attention sur les menaces de l’urbanisation rapide sur les infrastructures routières, principalement les voies d’évitement, les rocades et les pénétrantes. Sur ce dernier registre, c’est par l’attractivité même des villes en tant que pôle de croissance que les routes empruntées tous les jours doivent être praticables. Or, la réalité est tout autre. Une région comme Casablanca, poumon économique du pays, souffre d’infrastructures routières devenues un facteur de ralentissement plutôt que d’accélération de production de la valeur ajoutée. C’est une culture profondément ancrée qui consiste à ne pas accorder d’importance à son lieu de production de richesse qu’il s’agisse d’un petit commerce ou de la plus grande zone industrielle du pays.

Pendant des décennies, la zone industrielle d’Ain Sebaâ souffre de pénétrantes impraticables aux premières gouttes de pluie. Il est donc temps de remettre de l’ordre dans tout cela en commençant par une bonne connaissance des points noirs, ce que l’étude ambitionne de relever justement. Sinon, elle serait une énième étude à ajouter à celles déjà lancées mais sans résultats probants. Citons parmi elles, l’étude d’aménagement des itinéraires routiers et celle de modernisation du réseau routier, mais la mise en œuvre des recommandations de ces études butait toujours sur des contraintes d’ordre budgétaire, organisationnel, calendaire, de priorisation.


 

Dynamique multisectorielle

Il intègre principalement les besoins en développement et surtout en adaptation du réseau routier aux nouvelles exigences de la déconcentration, mais aussi aux multiples attentes des Plans logistique, vert et touristique, sans oublier le Schéma national d’aménagement du territoire. Et pour une meilleure interconnexion, ledit plan a été fondé sur une complémentarité avec les plans ferroviaires et portuaires. Il a aussi intégré la vision globale du système aéroportuaire dont le plan stratégique est en cours de réalisation. C’est dans ce contexte imbriqué et marqué par une dynamique multisectorielle que l’étude d’organisation et de financement du secteur routier a été lancée. Pour ne pas rater le coche, elle doit prendre en ligne de compte toutes ces considérations et surtout avoir comme ligne directrice l’avenir du réseau routier que tout le monde appelle de ses vœux.


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