Éco-Business

Le métier d’intermédiaire d’assurance est-il viable ?

Lors d’une rencontre de l’Union marocaine des agents et courtiers (UMAC), les intermédiaires ont débattu de leur avenir financier à la lumière de la circulaire encadrant les relations entre intermédiaires et compagnies d’assurance.

Soucieuse de la situation financière de ses affiliées, l’Union marocaine des agents et courtiers (UMAC) a organisé une rencontre régionale à Casablanca, avant-hier, mardi 16 mai courant, pour en débattre. Le président de l’Union, Youssef Bounoual, a souligné la nécessité de réviser la commission que touchent les intermédiaires en assurance.

En effet, face à des charges qui ne cessent d’augmenter, le taux de commissionnement n’a pas changé depuis plus de 50 ans. Il est toujours fixé à 9%. À cela s’ajoutent les effets de l’application de la circulaire de l’ACAPS encadrant les relations entre intermédiaires et compagnies d’assurance, qui, une année après, ont engendré une situation financière délicate pour nombre d’intermédiaires. Les professionnels se posent d’ailleurs la question de la viabilité de leur business qui ne profite pas de l’essor que connaît le secteur de l’assurance. Ce dernier affiche d’ailleurs une croissance annuelle avoisinant les 15%.

Cependant, la montée de la bancassurance dans la collecte des primes – notamment vie – fait que la part des intermédiaires, au nombre de près de 1.800 ne cesse de reculer. La bancassurance s’accapare désormais 23% du marché de la distribution des polices d’assurance. Il s’y ajoute les bureaux directs des campagnes d’assurance ainsi que les sociétés de financement ou encore leurs captives. Pour mesurer l’impact de cette situation, l’UMAC entend entreprendre une étude détaillée sur la situation financière des intermédiaires d’assurance couvrant tout le royaume et qui sera confiée à un cabinet neutre. Un appel d’offres sera ainsi lancé pour choisir un bureau d’étude dans ce sens. Toujours sur la question du commissionnement et la situation financière des intermédiaires mais aussi leur avenir à l’heure de la désintermédiation, l’union a précisé avoir pris contact avec Hassan Boubrik, président de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) qui était très réceptif et ouvert à leurs doléances, alors que les sollicitations adressées à la Fédération marocaine des sociétés d’assurances et de réassurance (FMSAR) sont restées lettre morte. Ceux-ci déplorent par ailleurs l’absence de la circulaire devant les accompagner dans le cadre de l’application de la circulaire encadrant les relations entre intermédiaires et compagnies d’assurance.


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