Le déficit budgétaire en baisse
Il est passé de 41,1 MMDH à fin février 2016 à 5,9 MMDH à fin février dernier. L’encours de la dette intérieure a atteint 505,8 MMDH en hausse de 2,8% par rapport à fin décembre 2016
De 14,1 MMDH à fin février 2016, le déficit budgétaire a baissé pour atteindre 5,9 MMDH à fin février dernier. C’est ce que note le bulletin mensuel des statistiques des finances publiques de la Direction générale du Trésor (TGR). Cette baisse s’explique par la conjugaison de la hausse de 2,4% des recettes ordinaires qui ont atteint à 29,9 MMDH à fin février dernier et de la baisse d’1,5% des dépenses du budget général à 57,4 MMDH. S’agissant de la hausse des recettes ordinaires, cette dernière est la conséquence de la hausse de 4,1% des impôts directs, de 8,6% des impôts indirects et de 1% des droits d’enregistrement.
Ces hausses sont conjuguées à la baisse de 19% des droits de douane et de 31,3% des recettes non fiscales. Quant à la baisse du budget général, elle est la résultante de la baisse de 0,1% des dépenses de fonctionnement et de 10,7% des dépenses d’investissement auxquelles s’ajoute la hausse de 4,8% des charges de la dette budgétisée. Dans la rubrique des dépenses, la TGR a constaté que «les engagements de dépenses, y compris celles non soumises au visa préalable d’engagement se sont élevés à 102,1 MMDH, représentant un taux global d’engagement de 26% contre 27% à fin février 2016. Le taux d’émission sur engagement a été de 64% contre 68% un an auparavant». Cela dit, les dépenses du budget général ont atteint 57,4%.
À ce niveau, il faut signaler que les dépenses de fonctionnement ont été de l’ordre de 29,3 MMDH (dont 17,9 MMDH pour les traitements et les salaires). Concernant les dépenses d’investissement, ces dernières ont baissé de 10,7% à 12,9 MMDH à fin 2016 contre 14,5 MMDH un an auparavant. Derrière, on trouve la baisse de 22,8% des dépenses des ministères et de 6,2% des charges communes. «Les dépenses d’investissement tiennent compte du versement aux comptes spéciaux du Trésor d’un montant de 9,6 MMDH contre 10,1 MMDH à fin février 2016», précise la TGR.
Par ailleurs, les recettes des comptes spéciaux du Trésor ont atteint 18,9 MMDH. «Ces dernières tiennent compte des transferts reçus des charges communes du budget général d’investissement pour 9,6 MMDH et de la rentrée de 213 MDH provenant des dons des pays du Golfe». Sur un autre registre, à fin février dernier, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 14,8 MMDH contre 11,7 MMDH durant la même période un an auparavant. Ce recours s’explique par le besoin de financement qui a atteint 13,8 MMDH à fin févier dernier contre 15,2 MMDH à fin février 2016 et d’un flux net négatif d’1 MMDH du financement extérieur contre un flux net positif de 3,4 MMDH un an auparavant. Le financement extérieur a été négatif d’1 MMDH dû au remboursement du principal de la dette extérieure qui a atteint 1,6 MMDH contre des tirages de 619 MDH dont 579 MDH auprès de la BAD. Le financement intérieur, lui, a nécessité un montant de 13,8 MMDH provenant du marché des adjudications contre 8,5 MMDH un an auparavant. Il a aussi profité de la hausse de 627 MDH des dépôts au Trésor (contre 2,8 MMDH à fin février 2016 ) et de la reconstitution des disponibilités du Trésor auprès de Bank Al-Maghrib pour 7 MDH.
Enfin, à fin février dernier, l’encours de la dette intérieure a atteint 505,8 MMDH, ce qui représente une hausse de 2,8% par rapport à fin décembre 2016. Cette hausse est la conséquence du recours du Trésor au marché des adjudications pour un montant net de 13,8 MMDH, résultant de souscriptions pour 32,2 MMDH et de remboursements pour 18,4 MMDH contre un recours pour un montant net de 8,5 MMDH un an auparavant, résultant de souscriptions pour 32,2 MMDH et de remboursements pour 23,7 MMDH», explique la TGR.