Éco-Business

Lâayoune-Sakia El Hamra accapare 50% des engagements

Cette région totalise 17,18 MMDH sur un total de 32,32 MMDH suivi de Casablanca-Settat avec 5,14 MMDH. Forte présence des investissements nationaux totalisant 27,53 MMDH (85% du total des engagements).

La première Commission des investissements de l’année 2018 s’est réuni mercredi à Rabat. Lors d’une conférence de presse, Moulay Hafid Elalamy, ministre du Commerce, de l’industrie, de l’investissement et de l’économie numérique, a expliqué que les 48 projets et conventions approuvés ont totalisé un investissement de 32,32 MMDH. Ces projets créeront 6.190 emplois directs et 13.952 indirects. L’industrie vient en tête avec 59% des investissements projetés, soit 18,97 MMDH. Le secteur du dessalement de l’eau occupe la deuxième position avec 3,46 MMDH (11% des investissements). En troisième position, le transport et les infrastructures portent sur 10% des investissements, suivis du commerce et du tourisme et loisirs avec chacune 8% des engagements. Premier en matière d’investissement, le secteur de l’industrie l’est aussi pour le nombre d’emplois prévus avec la création de 2.650 emplois directs (42,81% des emplois). La pêche et l’agroalimentaire viennent ensuite avec 1.535 emplois et en troisième position le tourisme avec 1.249 emplois directs. L’on remarque aussi une forte présence des investissements nationaux totalisant 27,53 MMDH (85% du total des engagements).

Les projets concernent essentiellement l’industrie, le commerce, le transport et les infrastructures. Les joint-ventures viennent ensuite avec 12% du total des montants. Ils portent sur la mise en oeuvre des grands projets dans les secteurs du dessalement de l’eau de mer et des énergies renouvelables. Fait marquant, la répartition des investissements par région fait ressortir Laayoune-Sakia El Hamra en tête du peloton avec plus de la moitié des investissements, soit 17,18 MMDH. Interrogé par Les Inspirations ÉCO, Elalamy a indiqué qu’il s’agit d’abord de la volonté des investisseurs d’aller dans la région qui leur semble la plus adéquate. Le ministre a ajouté que la stratégie d’accompagnement des investisseurs n’est pas la même qu’il y a une quinzaine. Aujourd’hui, les choses sont claires avec des prérequis portant sur la répartition régionale, l’emploi et le taux d’intégration. Libre ensuite à l’investisseur de faire son choix. Le plus important, selon l’expression d’Elalamy, est d’aligner les intérêts de l’État avec ceux de l’opérateur. Au-delà de l’avantage fiscal dans le sud qui, faut-il le rappeler, est en phase de normalisation progressive avec l’ensemble du pays, l’attractivité d’une région dépend aussi de la nature des projets et de l’activité des investisseurs.

La région de Casablanca-Settat arrive en deuxième position avec 16% des investissements, soit 5,14 MMDH. Et en troisième lieu, la région deRabat-Salé-Kénitra totalise 4,69 MMDH d’investissements. Le ministre estime qu’il faut continuer à accompagner les investisseurs pour qu’ils se répartissent dans d’autres régions. Dans cette perspective, la philosophie des pôles économiques a donné ses fruits à Tanger, Kénitra, Jorf Lasfar… Petit à petit ce qu’Elalamy qualifie d’épine dorsale de l’attractivité économique du royaume fera des émules dans d’autres régions pour un vrai désenclavement économique.



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