Éco-Business

La SNEP défend le marché du PVC

À quelques jours de l’expiration de la période d’application des droits antidumping sur les importations en PVC en provenance des États-Unis. La SNEP obtient l’aval du ministère de l’industrie quant à l’ouverture d’une enquête de réexamen de droits antidumping. 

Convaincue de la légitimité de défendre la production locale de PVC afin de construire une industrie chimique nationale forte, le producteur marocain du PVC, SNEP et filiale du groupe Chaabi, a saisi le ministère de l’Industrie, de l’Iinvestissement, du commerce et de l’économie numérique d’une requête de réexamen des droits antidumping en vigueur sur les importations de polychlorure de vinyle (PVC) en provenance des États-Unis. Après examen de cette requête, le ministère a décidé, le 12 décembre 2018, l’ouverture d’une enquête de réexamen des mesures antidumping en vigueur sur les importations de PVC arrivant à expiration le 26 décembre 2018. Suite à la recevabilité de cette requête, Rachid Mohammadi, directeur général de la SNEP précise que «la SNEP est confortée et déterminée à défendre le marché marocain contre les pratiques anti-concurrentielles des producteurs exportateurs américains de PVC».

À travers cette requête, la SNEP anticipe la réapparition du dumping et se prémunit contre les dommages que peut causer cette pratique nuisible à son activité. «Les résultats de cette enquête devraient être fournis d’ici une année», nous assure le DG de la SNEP. Ainsi, les droits antidumping définitifs en vigueur seront maintenus provisoirement durant la période de l’enquête (12 mois), et ce, conformément aux dispositions des articles 44 et 46 de la loi n°15-09. Le montant desdits droits sera donc consigné auprès de l’Administration des douanes et des impôts (ADII) pour sa liquidation définitive au profit du trésor ou son remboursement aux importateurs concernés en fonction du résultat de l’enquête de réexamen. Pour rappel, les droits antidumping sur le PVC en provenance des États-Unis, instaurés en 2013 pour une durée de 5 ans, sont la conclusion d’une enquête ayant révélé l’existence d’une marge de dumping variant entre 22,9% et 56,2% de la part des producteurs exportateurs américains. «Une situation qui nuit au marché national, sachant que SNEP assure 50% de la demande nationale de PVC», déplore Rachid Mohammadi et de rajouter que «l’expiration de la mesure en vigueur serait susceptible d’entraîner la réapparition du dumping et du dommage causé à l’industrie marocaine». Le management de SNEP explique ce constat à travers une comparaison entre la valeur normale et le prix probable à l’exportation du PVC vers le Maroc, mais également sur un benchmark international, spécialement concernant l’existence d’une capacité de production excédentaire de PVC aux États-Unis.

La SNEP relève également que certains pays importent du PVC à un prix plus faible que celui adopté par le Maroc. Loin d’être un cas isolé dans le paysage de l’industrie chimique au niveau mondial, la défense de la production locale de PVC est portée par plusieurs pays dont l’industrie subit des importations à des prix abusivement bas. L’importance stratégique de cette industrie incite ces pays, à l’instar du Maroc, à se prémunir contre les pratiques abusives de certains acteurs. «La reconduite des mesures antidumping devraient contribuer à créer davantage de valeur ajoutée pour l’ensemble de l’industrie nationale, avec des retombées positives sur ses différentes parties prenantes», confie Rachid Mohammadi. Ces mesures confortent également la SNEP dans sa stratégie de développement visant à augmenter ses capacités de production, à améliorer sa compétitivité et ce grâce à un effort soutenu de Recherche & Développement et une meilleure efficacité opérationnelle. 


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