Éco-Business

La SIE cherche ses nouvelles marques

La nouvelle Super Esco d’État vient de lancer un appel d’offres pour sélectionner un cabinet conseil qui l’aidera à mieux définir son nouveau positionnement. 

La Société d’investissements énergétiques (SIE) veut y voir plus clair concernant son nouveau positionnement de Super Esco d’État, qui lui a été attribué par son dernier Conseil d’administration présidé par Aziz Rabbah, ministre de l’Énergie, des mines et du développement durable. Son directeur général, Ahmed Baroudi, a récemment lancé un appel d’offres pour sélectionner un cabinet spécialisé devant l’aider à mieux appréhender son nouveau rôle. Le timing de l’opération n’a pas été révélé, ni même son coût. En revanche, Baroudi et son équipe savent à peu près quelle orientation il va falloir prendre.

La SIE agira dans l’efficacité énergétique
La Super Esco d’État va agir dans le domaine de l’efficacité énergétique comme l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE), notamment pour aider à atteindre plus rapidement l’objectif fixé dans le cadre de la stratégie énergétique nationale qui est de réduire la facture énergétique de 20% à l’horizon 2030. Dans ce cadre, la Super Esco d’État devra jouer un rôle de facilitateur de l’exécution des projets de performance énergétique, au profit du secteur public comme privé. Pour ce faire, elle adressera quatre secteurs prioritaires: les bâtiments publics, l’éclairage public, la mobilité et l’industrie. Elle assurera aussi l’accompagnement des PME et des autres Esco pour les aider à créer un écosystème national.

Au niveau opérationnel, l’action de la super Esco d’État sera perceptible à plusieurs niveaux. En effet, le nouvel acteur pourra directement exécuter les projets d’efficacité énergétique qui lui seront confiés comme il pourra choisir de les confier à des Esco privées. Quoiqu’il en soit, c’est lui qui s’occupera du suivi des travaux d’exécution de tous les projets et en sera également le seul garant vis-à-vis des clients avec lesquels il signera, à chaque fois, des contrats de performance énergétique. «S’agissant de nos clients, nous avons un important challenge à relever. C’est celui d’arriver à élaborer une offre attractive, rentable et uniforme pour toutes les administrations», explique le directeur général de la SIE qui se démène pour se démarquer de l’AMEE.

Dans l’attente du choix du cabinet conseil et des résultats de l’étude que celui-ci va mener, la société a quand même conduit plusieurs actions en 2018. Elle s’est notamment occupée de la mise à niveau énergétique des 35 centres sociaux de la région Rabat-Salé-Kénitra. Ce programme a notamment porté sur l’éclairage, la production d’eau chaude sanitaire via des technologies efficientes (systèmes solaires) et l’intégration de générateurs photovoltaïques pour l’autoconsommation. Des installations qui permettent une réduction de 60% de la facture énergétique. C’est la SIE qui s’est également occupée de la refonte du plan d’éclairage public du Grand Agadir. Ce plan de mise à niveau et d’uniformisation des installations d’éclairage public a notamment concerné le groupement des communes d’Agadir constitué de celles d’Aït Melloul, Inezgane, Dcheira El Jihadia, Lklea, Aourir, Temsia, Drarga et Taghazout. Son objectif est de réduire de 40 à 60% les consommations énergétiques annuelles de ces communes et de parvenir à la mise en place d’une solution de gestion optimisée dans le domaine de l’éclairage public du Grand Agadir.

Un prêt de 20 millions d’euros de la KFW
Enfin, troisième et dernier exemple: la Fondation de la Mosquée Hassan II et la SIE ont conjointement lancé un programme d’efficacité énergétique pour optimiser la consommation énergétique de la grande mosquée et de ses annexes. L’objectif de ce contrat de performance énergétique sur dix ans est de parvenir à une économie de 40% d’économie sur la facture. Pour ce faire, les deux partenaires ont convenu d’intégrer les énergies renouvelables pour la production d’une partie de l’énergie consommée. À partir de 2019, la SIE va jouer un important rôle dans le cadre du programme d’efficacité énergétique des bâtiments publics. Elle a déjà reçu l’aval du gouvernement, qui l’a officiellement désignée porteuse du programme, mais également le soutien de la KfW. La banque publique allemande a en effet décidé de lui accorder un prêt initial de 20 millions d’euros (environ 220 MDH), accompagné d’un don de 2 millions d’euros (environ 22 MDH) pour des mesures d’accompagnement soutenant la préparation et l’exécution du programme. Une mission d’évaluation de la SIE visant à définir les conditions cadres d’exécution du programme a été faite dans ce sens. 


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