Éco-Business

La CNUCED encense le Maroc

Le royaume, précise le rapport, a continué à attirer des investissements considérables dans le secteur financier et surtout dans les technologies liées à l’industrie automobile (batterie, caméras, électricité). Pendant ce temps, les flux d’IDE ont baissé dans presque tout le reste du continent.

Le rapport 2017 de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) encense le Maroc. En effet, le document sur «l’investissement dans le monde», publié avant-hier, révèle que le Maroc a drainé en 2017 des flux d’investissements directs étrangers (IDE) de 2,7 milliards de dollars (environ 26 MMDH), un montant qui a enregistré un bond de 23% par rapport à l’année précédente. Un saut rendu possible grâce à «la forte diversification des investissements au Maroc».

Le Royaume, précise le rapport, a notamment continué à attirer des investissements considérables dans le secteur financier et surtout dans les technologies liées à l’industrie automobile (batterie, caméras, électricité). À la fin de 2017, le gouvernement avait entériné 26 projets de 1,45 milliard de dollars dans cette branche, y compris un accord avec Renault visant à augmenter l’approvisionnement local en composants à 55%. À noter que cette envolée des IDE observée au Maroc contraste fortement avec ce qui se passe dans le reste du continent africain. En effet, elle est intervenu à un moment marqué par la chute des flux d’IDE en Afrique de 21% par rapport à 2016, qui ont atteint 42 milliards de dollars.

Dans le même temps, les investissements dans la sous-région d’Afrique du nord ont régressé de 4% à 13 milliards de dollars. Par exemple en Égypte, ils ont reculé de 9% pour se situer à 7,4 milliards de dollars. En Algérie, ils ont nettement reculé de 26% à 1,2 milliard USD, alors que cette baisse se situe à 1% en Tunisie (0,9 milliard). La baisse des flux d’investissements directs reste plus marquée en Afrique australe où ils ont régressé de 66% pour atteindre 3,8 milliards de dollars. Une situation qui n’est pas étrangère à la diminution de 41% des flux vers l’Afrique du Sud qui se sont situés à 1,3 milliard, à cause des difficultés du secteur des produits de base et des incertitudes politiques. En Angola aussi, les flux d’IDE sont redevenus négatifs en passant de 4,1 milliards en 2016 à -2,3 milliards l’an dernier, les filiales étrangères du pays ayant transféré des fonds à l’étranger par le biais de prêts intragroupes.

En revanche, les investissements en Zambie ont augmenté, soutenus par davantage d’investissements dans le cuivre. D’après les auteurs du rapport, la faiblesse des prix du pétrole et les conséquences négatives de la récession du secteur des matières premières sur le plan macroéconomique ont contribué á la contraction des flux dans les économies africaines. «Les effets persistants de la récession du secteur des matières premières ont pesé sur les IDE en Afrique subsaharienne, les entrées ayant diminué de 28% pour atteindre 28,5 milliards de dollars», note l’agence onusienne.

Selon James Zhan, directeur de la Division de l’investissement à la Cnuced, «les débuts d’un rétablissement des prix des produits de base, ainsi que les progrès en matière de coopération interrégionale consécutifs à la signature de l’accord de libre-échange continental pourraient favoriser des flux plus importants en 2018, pour autant que le contexte mondial reste favorable». En ce début d’année 2018, c’est plutôt le contraire qui se passe au Maroc. En effet, le royaume semble rattrapé par la morosité ambiante qui a prévalu sur tout le continent en matière d’IDE. Dans sa dernière note sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs du mois d’avril 2018, l’Office des Changes a révélé que le flux des Investissements directs étrangers (IDE) au Maroc a baissé de 18,6% à 6,64 MMDH durant les quatre premiers mois de 2018, contre 8,1 MDH lors de la même période un an auparavant. Une baisse que l’Office a expliqué par la hausse des dépenses (+1,37 MMDH) conjuguée à une stabilité des recettes à près de 10,81 MMDH. 


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