Éco-Business

L’ANAPEC lance de nouveaux contrats d’insertion

Le nouveau dispositif de contrats d’insertion amélioré introduit plusieurs améliorations. Composé de trois modèles, il vise à booster l’emploi et à imprimer une nouvelle image plus dynamique de l’agence.

L’ANAPEC donne un nouveau coup de pouce à son ancien programme d’insertion IDMAJ. «Accusé d’entretenir la précarité, par les employeurs comme par les chercheurs d’emploi, le programme IDMAJ qui était à deux doigts de ternir à nouveau l’image de l’ANAPEC, a été complètement revu et corrigé pour mieux coller à la réalité du marché du travail marocain», indique l’ANAPEC. Lassée de cette remarque qui revenait chaque fois au niveau des résultats de ses différents travaux d’évaluation, fruits d’enquêtes effectuées sur le terrain auprès des principaux concernés, l’agence a finalement décidé l’année dernière de réajuster et d’améliorer son dispositif de contrats d’insertion. Ce qui a été fait à travers la loi n° 101.14 promulguée le 19 février 2015 modifiant et complétant le dahir portant loi n° 1-93-16 du 23 mars 1993, fixant les mesures d’encouragement aux entreprises organisant des stages au profit des titulaires de certains diplômes en vue de leur formation-insertion.

Ladite loi est finalement entrée en vigueur le 4 avril dernier, suite à la publication de ses textes d’application au Bulletin officiel et de l’approbation de la convention relative aux modalités de visa des conventions de stage de formation-insertion proposées par l’ANAPEC. «Et en mai dernier, nous avons fait une campagne de communication sur le dispositif des contrats d’insertion dans sa version améliorée, mais au vu des faibles retombées enregistrées, nous avons décidé de lancer une campagne de plus grande ampleur», explique Imad Takouti, responsable de cette campagne à l’ANAPEC. Ainsi, l’ANAPEC a initié, depuis le 15 décembre, une campagne de grande envergure sur les supports presse, radio, affichage, médias digitaux (médias sociaux et displays sur sites internet). L’objectif d’ici le 15 janvier 2017, date de clôture de cette campagne de com, étant d’attirer le maximum possible de «clients» et d’imprimer une nouvelle image plus positive de l’agence auprès des employeurs et des demandeurs de stage. En tous cas, le nouveau dispositif de contrats d’insertion amélioré introduit plusieurs améliorations.

D’abord, une réduction de la durée du stage qui passe à 24 mois au maximum, au lieu de 36 mois précédemment. Ensuite, il offre une couverture médicale durant la période de stage via une prise en charge par l’État des cotisations patronales et salariales au titre de l’Assurance maladie obligatoire de base (AMO). L’État prend également en charge directement, pendant une année, la part patronale de la couverture sociale et la TFP (Taxe de la formation professionnelle) dues à la CNSS en cas de recrutement du stagiaire sur un contrat de travail, au cours ou à l’issue du stage (PCS). Enfin, les employeurs sont tenus de recruter via un contrat de travail au moins 60% des personnes ayant accompli le stage pour continuer à bénéficier du dispositif des contrats d’insertion.

Le décret d’application n° 2-15-906 de la loi n° 101.14 fixe le mode de détermination du taux de recrutement des bénéficiaires de contrats d’insertion ainsi que les sanctions prises si ce taux est inférieur à 60%. Ceci étant, le nouveau dispositif de contrats d’insertion amélioré est composé de trois modèles (Voir encadré). Du côté des employeurs, ce nouveau dispositif leur permet d’enrichir le capital humain de l’entreprise à travers une bonne maîtrise des recrutements. Tandis que du côté des stagiaires, il cible les bacheliers, les lauréats de la formation professionnelle et les diplômés de l’enseignement supérieur, notamment pour leur permettre de développer leurs compétences pratiques au sein des entreprises, d’améliorer leur employabilité et de renforcer leur chance d’insertion durable, d’acquérir une expérience professionnelle et de valoriser leur CV. L’ANAPEC précise à l’endroit des stagiaires que sa prestation est totalement gratuite, c’est-à-dire que l’agence n’effectue aucun prélèvement sur leurs indemnités.


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