L’AMEE forme des ressortissants de pays africains
Il s’agit d’une vingtaine de bénéficiaires originaires du Togo, du Sénégal et de la Mauritanie. Ils sont venus acquérir des compétences dans l’électrification décentralisée et le pompage électrique.
L’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) poursuit ses actions de renforcement de la coopération Sud-Sud. C’est dans ce cadre qu’elle organise, depuis hier à la Green Platfotrm de Marrakech, un atelier de formation d’un groupe d’une vingtaine de ressortissants de pays africains en provenance du Togo, du Sénégal et de la Mauritanie. Organisé en partenariat avec l’Agence marocaine de la coopération internationale (AMCI) et l’Agence belge de développement (ENABEL), l’atelier de formation porte notamment sur le thème «Les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique au service de l’électrification décentralisée et le pompage solaire en Afrique». Il vise, d’une part, à renforcer les capacités techniques et opérationnelles des partenaires du Maroc dans le continent dans les domaines de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables en se basant sur l’expérience marocaine en matière d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables et, d’autre part, à développer une expertise appropriée et adaptée au contexte local des pays bénéficiaires.
Plus concrètement, l’atelier se déroulera jusqu’au vendredi 21 décembre. Il comprendra des programmes de formation composés de séquences théoriques et pratiques où l’accent sera mis sur le rôle des systèmes d’électrification rurale décentralisée (solaire individuel et solaire par réseau local/micro-centrales hydrauliques) et du pompage solaire et leur impact sur le développement socio-économique.
L’électrification rurale décentralisée (ERD) est une vraie réponse à la précarité électrique qui prévaut actuellement dans le continent africain où 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité surtout en zone rurale. C’est une solution alternative dans les pays d’Afrique subsaharienne où la population rurale est encore importante. En effet, une proportion non négligeable de ménages habite encore dans des villages isolés ou dans des habitations dispersées, ce qui rend l’électrification rurale par raccordement au réseau national très complexe. Les solutions énergétiques décentralisées sont donc privilégiées à chaque fois que le raccordement au réseau national est jugé coûteux. C’est le cas par exemple lorsque la distance du site rural au réseau national est importante ou encore lorsque l’État favorise ce type d’installation, en instaurant des mesures favorables aux bénéficiaires (populations concernées et communes rurales).
Comme va le montrer l’AMEE durant l’atelier, les principales énergies renouvelables pouvant être utilisées pour réaliser une électrification rurale décentralisée dans les pays du Sud en général -et dans ceux concernés en particulier- sont la biomasse, l’énergie solaire photovoltaïque, l’énergie solaire thermique, l’énergie éolienne, l’énergie hydraulique et l’énergie provenant du biogaz.
En matière de pompage solaire, la formation portera sur les différentes études et techniques d’installation et d’entretien, qu’il s’agisse des types de pompes, des comparaisons entre les pompes centrifuges et les pompes volumétriques, des types de moteurs (moteur à courant continu et moteur à courant alternatif), du couplage générateur PV-groupe de pompage, etc. Le formateur de l’AMEE présentera des exemples concrets à travers le «GEF- pompage solaire», programme s’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre des engagements pris par le Maroc en faveur du développement des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de la lutte contre les changements climatiques. Rappelons que ce programme vise trois principaux objectifs. Primo, renforcer les capacités institutionnelles et des parties prenantes concernant le développement et la gestion de projets de pompage solaire pour l’irrigation. Secundo, soutenir le renforcement de la capacité locale de production de composants de pompage photovoltaïque pour la maîtrise technologique et la création d’emplois. Tertio, contribuer à la mise à niveau du secteur privé par la création d’un marché de qualité grâce à un système de normalisation des équipements, d’accréditation des opérateurs, de formation qualifiante des installateurs et de labellisation des équipements.
Principaux objectifs des formations de l’AMEE
• Transférer des compétences et des technologies propres
• Former des opérateurs étatiques aux applications des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique
• Contribuer au renforcement des capacités de notre continent
• Contribuer à la diffusion, à l’échelle continentale, des technologies de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables
• Faciliter la prise de décision en faveur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique
• Contribuer à l’amélioration de la qualité des équipements énergétiques
