Éco-Business

Ingénierie industrielle : JESA ouvre un bureau à Abidjan

Après le Symphos, tenu du 8 au 10 mai à Benguerir, le groupe OCP enchaîne avec la deuxième édition du symposium de l’ingénierie pour l’Afrique (ESA), à l’initiative du groupe Jacobs Engineering S.A (JESA), joint-venture associant le groupe phosphatier à la société américaine Jacobs Engineering Group. Plus de 300 participants ont pris part à cet événement, organisé les 11 et 12 mai à Marrakech.

Pas moins de 300 participants ont pris part, jeudi 11 mai, à la séance inaugurale du rendez-vous biennal de JESA, qui se tient cette année sous le thème : «L’ingénierie au service de la prospérité en Afrique». L’Afrique, a tenu à rappeler Abdelaziz El Mallah, directeur général de JESA, dans son allocution d’ouverture, est un continent où des investissements de plusieurs milliards de dollars sont nécessaires pour combler le déficit en infrastructures et en bâtiment. L’investissement, résultant de ce déficit dans le bâtiment, l’infrastructure et l’industrie, nécessite de fortes capacités en ingénierie et en gestion de projet. Destiné aux élites africaines, ESA se veut un carrefour d’échange entre acteurs privés et publics, favorisant une approche Sud-Sud sur la transformation du continent pour un développement durable.

Le programme prévoit des thématiques variées autour des enjeux auxquels le continent est confronté : Les opportunités de croissance en Afrique, la transformation des ressources naturelles, les villes intelligentes et durables de demain, la révolution Blockchain. Créé en 2010 avec l’objectif d’accompagner en ingénierie le programme industriel du groupe OCP, JESA a voulu cibler de nouveaux marchés à l’international en lançant en juin 2016 une nouvelle structure, JESA International, placée sous le statut CFC. Celle-ci avait décroché en septembre dernier son premier contrat en Côte d’Ivoire, pour un montant de 74 millions d’euros.

La Société africaine d’investissements et d’infrastructures (SA2I) lui a délégué la maîtrise d’ouvrage de la future gare routière internationale interurbaine d’Abidjan. La livraison de ce projet est prévue en septembre 2018. Dans un entretien accordé aux Inspirations ÉCO, juste avant l’inauguration du symposium, le DG de JESA nous a annoncé l’ouverture d’un bureau en Côte d’Ivoire. Outre la gare routière d’Abidjan, la filiale de OCP s’est vu confier d’autres projets, non moins importants, pour ne citer que l’ingénierie apportée à la Banque centrale populaire pour la construction de son nouveau siège social au niveau de la future Place financière de Casablanca, ou encore le projet du grand complexe résidentiel à Dakar (Sénégal) composé de 6 bâtiments d’une vingtaine d’étages et un total de 900 appartements. 


Un autre bureau dans le pipe… à Adis Abeba

Abdelaziz El Mallah
Directeur général de JESA

Les Inspirations ÉCO :  Quelles sont les nouveautés de l’édition 2017 du Symposium ESA ?  
Abdelaziz El Mallah : Nous avons voulu organiser ESA sous forme de panels interactifs pour ouvrir le débat entre les acteurs des secteurs privés et publics africains. Aussi, nous avons programmé un panel orienté vers les jeunes. Suite à un concours auquel a participé une centaine de candidats, nous avons retenu et invité 10 jeunes qui vont partager, avec nous, leur vision quant au développement du continent.

Vous venez d’installer un bureau à Abidjan. Quelles sont vos ambitions dans cette région ?
La stratégie de JESA est orientée globalement vers l’Afrique. Nous profitons des projets que nous réalisons pour ouvrir des bureaux dans des pays phares. Pour l’Afrique de l’Ouest, nous avons déjà un projet important en Côte d’Ivoire. À partir d’Abidjan, nous voulons nous adresser à l’ensemble de la région avec le même modèle et les standards que nous avons au Maroc, avec un personnel mixte associant des cadres locaux et ceux que nous allons amener de l’extérieur. En Afrique de l’Est, nous avons des projets en préparation et nous envisageons d’ouvrir un bureau à Adis Abeba.  

Où en est le projet de la gare routière d’Abidjan ?
Le projet est aujourd’hui en phase d’étude. Nous avons profité du moment de la signature du contrat entre Jesa et le client à Casablanca pour inviter un ensemble d’acteurs marocains dans le domaine de la construction. Celle-ci a finalement été confiée à une entreprise marocaine.

Quelle sont les projets futurs de Jesa ?
D’abord, au Maroc, nous sommes déjà à un point central de l’expertise en ingénierie. Ensuite, nous visons des projets partout en Afrique où nous nous positionnons comme leaders en ingénierie. Notre vision consiste à devenir leader global en ce qui concerne l’ingénierie des phosphates (des projets sont à ce titre en phase d’étude au Moyen-Orient). Enfin, Jesa se positionne en tant que base nearshore pour les services que nous mettons à la disposition de l’Europe et du Moyen-Orient. Tout cela grâce à la richesse des compétences marocaines, aussi bien en qualité qu’en quantité, de l’aveu même de Jacobs Monde.



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