Éco-Business

Importations : le nouveau système de contrôle cartonne

Le nouveau système de contrôle des produits industriels à l’importation a considérablement réduit la durée moyenne de transmission des résultats de contrôle prouvant ainsi leur efficacité.

Il y a plus d’un an et demi entrait en vigueur le nouveau système de contrôle des produits industriels à l’importation. Les opérateurs économiques se sont vus imposer de nouvelles normes, lesquelles exigeaient d’eux l’évaluation de la conformité des produits industriels soumis au contrôle normatif à l’importation. Effectué au niveau des postes frontières du royaume pour les pièces de rechanges automobile, les produits de construction, les panneaux en bois et les appareils de chauffage à gaz et les chauffe-eaux à gaz, ce système qui s’inscrit dans le cadre d’une refonte intégrale, avec à la clé la dématérialisation du contrôle ayant permis une meilleure coordination entre les autorités impliquées, démontre aujourd’hui son efficacité, se vante le département de Moulay Hafid Elalamy. À ce jour, les résultats de ce système sont très prometteurs puisque les vérifications menées par le ministère indiquent une forte réduction des fraudes, ainsi que des délais. De fait, la durée moyenne de transmission des résultats de contrôle est passée de 3,73 jours à 1,24 jour. Quant à la durée moyenne de programmation des visites physiques, elle est passée de 1,85 jour à 0,93 jour, a détaillé la même source.

Pour rappel, cette démarche, mise en place en février 2020, a été instaurée suite à une concertation élargie avec les opérateurs dans le cadre des efforts communs pour lutter contre la fraude et réduire les délais de transit.

En effet, une tournée nationale a été effectuée pour leur expliquer les tenants et aboutissants de cette réforme. Le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique a également entretenu tout au long du processus des échanges réguliers avec l’ensemble des usagers du système, notamment les transitaires et les importateurs, y compris les associations représentant les commerçants de la ville de Casablanca. Il convient de préciser que le système d’information sur lequel s’appuie le nouveau modèle de contrôle aux exportations est exclusivement géré par les services centraux du ministère en concertation avec ses directions régionales. En vue de mettre en place le nouveau système de contrôle à l’importation, la tutelle avait lancé un appel à manifestation d’intérêt à l’attention des organismes d’inspection en avril 2018, et ce au titre d’un cahier de charges dument conforme à la loi n° 24.09 relative à la sécurité des produits et des services. Cette démarche a intéressé cinq organismes parmi les plus connus mondialement dans la vérification de la conformité. Suite à l’évaluation de leurs dossiers et à des visites sur le terrain ayant permis de s’assurer de leur bonne compréhension des éléments du cahier de charges, trois candidats ont été retenus, à savoir : ApplusFomento, Bureau Veritas et TUV Rheiland. Le ministère a scellé, ensuite, une convention avec ces trois organismes avec l’accompagnement d’un cabinet d’avocats qui a fourni préalablement une analyse juridique ayant validé la démarche d’agrément proposée.

Après la signature des conventions, qui prévoient le versement de royalties alloués par le ministère à l’accompagnement des entreprises exportatrices marocaines sur des marchés difficiles, les trois organismes ont été agréés conformément à l’arrêté n° 3873-13 du 26 décembre 2013 relatif à l’agrément des organismes d’évaluation de la conformité. Ainsi, chacun des trois organismes a été agréé en vertu d’un agrément dûment publié au Bulletin Officiel. En vertu de leurs agréments, ces trois organismes sont soumis aux dispositions de la loi 24-09 précitée, y compris à celle relative au secret professionnel édictée au niveau de son article 25. Les trois organismes n’y ont donc pas accès.

Ce système fonctionne avec des algorithmes qui, comme dans toute politique de contrôle structurée, se basent sur l’analyse des risques et les données de l’historique. Il génère des instructions aux organismes d’inspection sur la démarche à adopter, tout en assurant la traçabilité desdites opérations. En vue de s’assurer du bon fonctionnement du système, des équipes du ministère veillent au suivi des organismes au quotidien, aux niveaux régional et central. Le travail de ces équipes a abouti à la suspension d’un organisme en 2020 et d’un deuxième en 2021. Le reste des équipes du ministère, qui intervenaient précédemment dans le contrôle à l’importation, a été redéployé pour renforcer la surveillance du marché local.

Khadim Mbaye / Les Inspirations Éco


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