Éco-Business

HCP : Bilan sur l’économie marocaine au troisième trimestre de l’année 2018

L’économie marocaine a connu un net ralentissement, se situant ainsi à 3% au troisième trimestre 2018 au lieu de 3,9% durant la même période de l’année 2017.
Le secteur primaire a affiché un affaiblissement de son rythme de croissance, passant de 13,4% au troisième trimestre de l’année 2017 à 4,1% en 2018. Une évolution qui résulte de la hausse de 3,8% de la valeur ajoutée de l’activité agricole comparée à l’année précédente. La pêche a ainsi connu une baisse de 6,8% au lieu de 3%.
L’électricité et l’eau sont ainsi passées de 1,2 à 7,5%, et les industries de transformation de 2,2 à 2,9%.

L’industrie d’extraction affiche 4% au lieu de 19,2% et pour le bâtiment et travaux publics c’est 0,7% au lieu de 1,4%.

La valeur ajoutée du secteur tertiaire a affiché une augmentation de 2,9% au lieu de 2,3% le même trimestre de l’année 2017, marquée par une amélioration des activités. On cite ainsi, le commerce, avec 4,4% au lieu de 1%, les services rendus par l’administration publique générale et la sécurité sociale, avec 3,2% au lieu de 2,9%, les postes et télécommunications, avec 1,7% au lieu de 0,6%, et les services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale, avec 0,8% au lieu d’une baisse de 2,7%.

Un ralentissement est également enregistré au niveau des hôtels et restaurants passant de 10,6 à 5,8%. Le transport de 4,7 à 2,9%. Les services rendus aux ménages et aux entreprises de 3,4 à 2,9% et les services financiers et assurances, de 4,2 à 2,4%.

Au total, la valeur ajoutée des activités non agricoles a connu, ainsi, une hausse de 3% au lieu de 2,5%, affichée au troisième trimestre de l’année 2017.
Dans ces conditions, et tenant compte de l’accroissement de 1,9% des impôts sur les produits nets des subventions au lieu de 3,5%, le Produit intérieur brut (PIB) en volume s’est accru de 3% durant le troisième trimestre 2018 au lieu de 3,9% l’année précédente.

Hausse de l’inflation

Aux prix courants, le PIB a connu une augmentation de 4,3% durant le troisième trimestre de 2018. De ce fait, le niveau général des prix a affiché une hausse de 1,3% au lieu d’une baisse de 0,2% une année auparavant.

Les emplois du PIB: une croissance soutenue par la demande intérieure et freinée par les échanges extérieurs

La demande intérieure a progressé de 4,3% au troisième trimestre 2018 au lieu de 1,2% la même période de l’année 2017, contribuant ainsi pour 4,7 points à la croissance économique nationale au lieu de 1,3 point.

Dans ce cadre, les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 3,8% au lieu de 2,4%, contribuant pour 2,2 points à la croissance au lieu de 1,4 point. De même, la consommation finale des administrations publiques a affiché une augmentation de 2,3% au lieu de 1,7%, avec une contribution à la croissance de 0,4 point au lieu de 0,3 point.

De son côté, la Formation brute de capital fixe (FBCF) a enregistré une augmentation de 2,2% au lieu de 0,9%, avec une contribution à la croissance de 0,6 point au lieu de 0,3 point le même trimestre de l’année précédente.

Les importations de biens et services ont affiché une hausse de 5,4% durant le troisième trimestre 2018 au lieu de 4,3% l’année passée, alors que les exportations ont connu un net ralentissement reculant de 13,4 à 2%. Les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé, ainsi, une contribution négative, se situant à 1,7 point au lieu d’une contribution positive de 2,6 points le même trimestre de l’année précédente.

Avec une diminution de 32,6% des revenus nets reçus du reste du monde au lieu d’une hausse de 4,2% durant le troisième trimestre 2017, le revenu national brut disponible a progressé de 1,9% le troisième trimestre 2018 au lieu de 3,7% l’année précédente.

Compte tenu de l’accroissement de 5,5% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 3,8% enregistré une année auparavant, l’épargne nationale a régressé à 24,7% du PIB au lieu de 28%.

L’investissement brut s’est accru à 31,3% du PIB au lieu de 29,9%, durant le même trimestre de l’année précédente. Le besoin de financement de l’économie nationale a connu ainsi une hausse se situant à 6,6% du PIB au lieu de 1,9% une année auparavant.



Gouvernance des EEP : une réforme en profondeur se prépare


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page