France. 4 MMDH de financements pour le maroc… et plus encore
La 13e rencontre de haut niveau franco-marocaine a été l’occasion pour le Maroc de décrocher 370 millions d’euros de financements français, soit plus de 4 MMDH. La France promet qu’à partir de cette année, ses financements vont augmenter.
«Le lien entre la France et le Maroc est un lien unique, particulier !». C’est par ces propos dithyrambiques que le premier ministre français Édouard Philippe a entamé sa conférence de presse conjointe avec le chef du gouvernement marocain, Saâddedine El Othmani. Tenu hier au ministère des Affaires étrangères, juste après les travaux de la 13e rencontre franco-marocaine de haut niveau, le face-à-face avec les médias a été l’occasion pour les gouvernements du royaume et de l’Hexagone, de mettre en avant «la force du partenariat» qui lie le Maroc à la France. Ce partenariat d’exception, dont les deux pays ont la volonté de renforcer, continue en tout cas de donner des fruits.
17 accords
Au terme des échanges entre les deux Exécutifs, les deux parties ont annoncé la signature de 17 accords, conventions, mémorandums d’entente et autres lettres d’intention. Saâddedine El Othmani note que ces partenariats vont se matérialiser par le renforcement de la coopération dans cinq domaines : la jeunesse, l’innovation, l’immigration, la régionalisation et l’Afrique. «Nous avons aussi convenu de favoriser l’émergence des PME sur le sol marocain, car jusque-là, nos relations économiques sont plus portées par les grands groupes», a-précisé Édouard Philippe. Concrètement, «la force» de ce partenariat se manifestera par le doublement des encours annuel de l’Agence française de développement (AFD). À partir de cette année, le bras financier de l’État français devrait porter ses capacités de financements au Maroc à 400 millions d’euros par an, soit plus de 4,4 MMDH. 370 millions d’euros cash. Dès hier, le montant des prêts et subventions accordés par l’AFD aux différents ministères et grands établissements publics a atteint 370 millions d’euros.
Le ministère du Travail et de l’insertion professionnelle a ainsi bénéficié d’un financement souverain de 50 millions d’Euros, en guise d’appui à sa politique de l’emploi, notamment envers les populations les plus vulnérables. Pour sa part, l’ONEE, avec 100 millions d’euros, reçoit un nouveau coup de pouce pour accélérer la généralisation de l’accès à l’eau potable, surtout dans les villes d’Al Hoceïma et dans le nord du royaume. Quant à MASEN, les 200 millions d’euros octroyés par l’AFD sont destinés à cofinancer la première phase du futur complexe solaire Noor à Midelt et à appuyer sa coopération avec les pays africains. Casa Transports, avec ses 30,5 millions d’euros, est censée avancer dans la réalisation de la Ligne 2 du tramway de la capitale économique, en plus de concevoir un plan de déplacements urbains de Casablanca «sobre en carbone». Enfin, la Société du Tramway Rabat-Salé, qui a reçu 40,4 millions d’Euros de financements, peut elle aussi accélérer dans ses travaux d’extension de la Ligne 2 du tramway de la capitale administrative, en plus de pouvoir évaluer l’impact de ce moyen de transport dans la vie des Rbatis depuis son lancement en 2011.
Saâddedine El Othmani,
Chef du gouvernement marocain
Nous avons réaffirmé notre volonté de donner une nouvelle impulsion à nos relations bilatérales. Et nous espérons l’avoir réussi. Le Maroc et la France ont aujourd’hui l’occasion de coordonner leurs actions dans plusieurs domaines sur la scène internationale».
Édouard Philippe,
Premier ministre français
Je retiens deux choses cette 13e rencontre de haut niveau franco-marocaine. La première c’est la force du partenariat qui unit la France et le Maroc. La seconde est la volonté commune de renforcer cette relation, en favorisant l’émergence des PME sur le sol marocain».
Afrique, G5 Sahel, main dans la main
«La France et le Maroc ont beaucoup à gagner à aller ensemble en Afrique», a déclaré le premier ministre français, Édouard Philippe, face à la presse. Dans ce contexte, la déclaration publiée à l’issue des travaux précise que le gouvernement français note que les deux pays se projettent de «façon coopérative et ambitieuse vers l’Afrique pour y favoriser le développement durable». Ainsi, selon la France, «la perspective de l’adhésion du Maroc à la CEDEAO», constitue, à l’instar du retour du Maroc dans l’UA, une étape majeure dans la voie de l’intégration, de la stabilité et du développement de l’Afrique. De même, par rapport à la situation dans le Sahel, la tenue d’une «réunion en format G4-G5 Sahel au Maroc» est annoncée.