Formation professionnelle. Objectif : 140.000 lauréats d’ici 2030
L’année académique 2024-2025 pour la formation professionnelle agricole a été lancée à Témara, avec l’ambition de former 140.000 lauréats d’ici 2030. Nouvelles formations, renforcement des compétences et modernisation des infrastructures sont au programme pour répondre aux défis du secteur et aux ambitions de la stratégie Génération Green.
Le secteur agricole marocain se trouve à un tournant majeur, confronté à des défis liés à la gestion des ressources naturelles, à la modernisation des pratiques agricoles et à l’adaptation au changement climatique C’est dans ce contexte que le ministère de l’Agriculture a lancé, le 25 septembre dernier, l’année académique 2024-2025 de la formation professionnelle agricole à l’Institut des techniciens spécialisés en agriculture (ITSA) de Témara.
Cette année s’annonce riche en innovations et en perspectives pour le secteur, avec la mise en œuvre de plusieurs chantiers structurants visant à former une nouvelle génération d’agriculteurs qualifiés et innovants, capables de répondre aux besoins croissants du marché et aux ambitions de la stratégie Génération Green.
Un dispositif de formation renforcé pour répondre aux défis du secteur agricole
Le ministre de l’Agriculture, Mohammed Sadiki, a mis l’accent sur l’importance de la formation professionnelle agricole dans la réponse aux enjeux du secteur. Le dispositif national, composé de 12 pôles multi-centres régionaux et 57 établissements, ambitionne de former 140.000 lauréats d’ici 2030.
Cette ambition se traduit déjà par des résultats concrets. En effet, depuis le lancement de la stratégie Génération Green, 33.600 lauréats ont été formés dans 56 filières et spécialités. La formation professionnelle agricole est appelée à s’adapter en permanence aux exigences du marché du travail en perpétuelle mutation.
Pour ce faire, plusieurs chantiers structurants sont mis en œuvre, notamment l’amélioration de la gouvernance du dispositif à travers l’institutionnalisation des pôles de formation et la mise en place d’une inspection pédagogique pour garantir la qualité de l’enseignement dispensé.
L’accent est également mis sur le renforcement des compétences des futurs professionnels, via des programmes de formation axés sur l’intégration de nouvelles méthodes d’enseignement comme l’apprentissage numérique et les stages pratiques.
L’eau au cœur des enjeux
La rentrée académique 2024-2025 est également marquée par le lancement de formations dans le domaine du dessalement et du traitement de l’eau, en réponse aux Hautes instructions royales. Cette initiative répond à un besoin prioritaire du pays, soulignant l’importance de la gestion durable des ressources en eau dans le secteur agricole.
L’ITSMAER de Bouknadel, l’ITSGRT et l’ITSA de Zraib proposent désormais des formations spécifiques pour former des techniciens spécialisés dans ce domaine. Ces formations intègrent des principes de durabilité pour promouvoir des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et économiquement viables, contribuant ainsi à la préservation des ressources naturelles et à la sécurité alimentaire du pays.
Des leviers pour dynamiser le secteur agricole
Pour soutenir l’innovation et l’entrepreneuriat agricole, le ministère de l’Agriculture entend renforcer la collaboration avec le secteur privé et les institutions internationales. Le développement de partenariats stratégiques permettra de favoriser le transfert de compétences et d’expertise, et de créer des opportunités pour les jeunes diplômés.
Cette approche collaborative est essentielle pour encourager l’émergence de nouvelles initiatives agricoles et pour dynamiser le secteur. L’objectif est de former une nouvelle génération d’agriculteurs capables d’innover et de relever les défis économiques du pays, contribuant ainsi à la prospérité du secteur agricole marocain.
Des infrastructures modernisées pour un environnement d’apprentissage optimal
Le lancement de l’année académique 2024-2025 a été l’occasion de mettre en lumière les efforts consentis pour améliorer les conditions d’accueil et d’apprentissage au sein des établissements de formation professionnelle agricole. L’inauguration d’un nouvel internat pour les filles à l’ITSA de Témara, d’une capacité de 70 lits, confirme les ambitions du ministère de créer un environnement d’apprentissage plus inclusif et plus propice au succès des jeunes femmes.
Ce lancement a été marqué par une visite du ministre d’une halle technologique, de laboratoires et de la station d’agriculture de précision, utilisant des drones pour l’exploration des parcelles agricoles et la gestion des traitements phytosanitaires. Cette visite souligne l’importance accordée à l’innovation et à l’intégration des nouvelles technologies dans la formation.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO
