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Formation professionnelle. En finir avec le chômage !

Le rapport de la Commission de l’enseignement au sein de la Chambre des représentants fait le point sur le secteur de la formation professionnelle et identifie plusieurs pistes pour améliorer l’employabilité des lauréats.

À l’issue de l’adoption du projet du budget sectoriel du département de l’Éducation nationale par la 1ère chambre, le diagnostic des députés opéré pour le domaine de la formation professionnelle laisse apparaître une série d’entraves qui menacent sérieusement les actions projetées par le gouvernement. Outre «le retard enregistré pour la délivrance des diplômes, l’absence du souci régional dans la répartition des centres de formation ainsi que la cherté des droits d’enregistrements» sont en tête de liste des problèmes qui ont été identifiés par les membres de la commission parlementaire. Un appel insistant a été aussi émis pour la mise à niveau des infrastructures d’accueil des stagiaires, sans oublier «d’œuvrer à l’insertion de la formation professionnelle dès les classes primaires», souligne le rapport.

L’amélioration des conditions d’apprentissage passe aussi par la hausse du nombre des bénéficiaires de la bourse à plus de 60.000 stagiaires ainsi que l’ouverture de 8 internats avec 1.200 lits supplémentaires. Les députés ont surtout mis en avant la nécessité «d’acheter des unités mobiles en vue de renforcer l’offre de formation professionnelle pour les jeunes habitant les zones qui ne disposent pas de lieux de formation», insiste le rapport parlementaire. Une attention particulière sera accordée aux lieux de détention, avec la hausse de la capacité d’accueil en 2019 à 10.541 places pédagogiques qui seront réservées aux détenus et surtout le démarrage de nouveaux centres à Tanger, Larache, Nador, Merchouche et Es-Smara, ce qui devra permettre d’atteindre 11.174 stagiaires parmi la population carcérale. Pour les personnes en situation de handicap, les députés ont mis en avant la nécessité d’établir des guides des associations travaillant dans le domaine de la formation professionnelle ainsi que l’activation des dispositions prévues par l’accord de partenariat signé entre le ministère de l’Éducation et celui de la famille.

Le plan d’action validé
Le plan d’action du département de tutelle, qui a été validé par la 1ère chambre prévoit au cours de 2019 la réalisation de 4 études sectorielles couvrant les domaines de la chimie, le textile-habillement, l’agriculture ainsi que l’assurance et le système financier. Le gouvernement prévoit aussi de réaliser une étude pour la fixation des normes de formation des cadres moyens ainsi que pour les auto-entrepreneurs qui opèrent dans les métiers mondiaux à Casablanca. Le rapport parlementaire cite aussi «la préparation des plans de formation des secteurs ciblés par les études projetées, tout en tenant compte des orientations des plans de développement régionaux». L’État compte également procéder à la mise à jour des guides des métiers et des professions au sein des secteurs de la chimie, le textile et les métiers d’assurance et du système financier. Au niveau national cette fois, un seul mode d’évaluation des stagiaires sera instauré, avec en ligne de mire la création de nouvelles filières et le renforcement de l’offre. Un institut national de formation des formateurs sera aussi mis en place, de même que les centres d’apprentissage des langues étrangères seront ouverts au sein des centres de formation professionnelle pour une durée de 6 mois.

À côté de l’amélioration des aptitudes linguistiques, le plan d’action de 2019 lance les centres d’orientation professionnelle, les «Career Center» au sein du réseau des centres de formation. Pour le recrutement en 2019, ce sont 1.671 formateurs qui devront intégrer l’OFPPT. Le détail de la carte de l’offre de formation indique que la nouvelle génération des centres se répartit entre les métiers des énergies renouvelables à Ouarzazate, la création de deux centres supplémentaires à Casablanca et Rabat pour les métiers de la santé et l’ouverture d’un institut dans les métiers du tourisme de luxe à Rabat. En vue d’assurer aux artisans un cadre de proximité aux stagiaires, un nouvel institut de formation à l’artisanat sera créé au sein de la région Fès-Meknès. 


Un bilan d’étape pour le bac professionnel

Le département de tutelle a entamé une évaluation de 3 ans d’application du bac professionnel. Les données communiquées aux membres de la Chambre des représentants indiquent que l’année 2017-2018 a permis d’élargir considérablement le tissu des établissements spécialisés dans les filières du bac professionnel. Actuellement, «ce sont plus de 22.000 élèves qui sont inscrits dans les filières professionnelles au sein de 300 établissements. Le nombre des filières a atteint quant à lui 22 branches, de même que le nombre de candidats au bac a crû et atteint 2.159 cette année scolaire», selon les statistiques du département de l’Éducation nationale. Les élus ont insisté sur «la conclusion des partenariats avec les unités industrielles en vue d’assurer l’intégration des lauréats» ainsi que la prise en compte «de la réticence des élèves à s’inscrire dans les filières professionnelles du bac».



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