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Financement green : plus de 2 milliards de DH investis par la BERD en 2021

Doucement mais sûrement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement verdit ses investissements dans ses pays partenaires. C’est le cas dans la région Moyen-Orient Afrique du Nord (MENA) où l’Egypte et le Maroc seraient de bons élèves. En 2021, la banque a investi plus de 2 milliards de DH sur des projets green dans le Royaume, représentant plus de 95% de ses investissements globaux dans notre pays. Les détails. 

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) tisse sa toile dans la région MENA (Moyen-Orient Afrique du Nord). «Conformément aux recommandations de son Conseil d’administration, tenu l’année dernière, les investissements verts de la BERD sont appelés à monter progressivement dans la région. C’est le cas au Liban, en Tunisie, en Egypte et surtout au Maroc, qui est actuellement le pays où les choses se portent bien en raison de sa stabilité et de sa sérieuse orientation vers la transition écologique», souligne William Fellows, Chef d’équipe à la BERD, Consultant de la Facilité pour GEFF II et GVC. En effet, pour la toute première fois, plus de la moitié des investissements de la BERD au Maroc ont financé des activités green, en 2021. Entendez des projets liés à la transition énergétique et au développement durable visant à faire baisser la dépendance du Royaume aux énergies fossiles et à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre (GES). C’est ainsi que sur un montant global de 211 millions d’euros (plus de 2,3 milliards de DH) investi en 2021, et exclusivement dédié au privé, la BERD a financé 10 projets pratiquement tous green, qui ont coûté la bagatelle de 2,04 milliards de DH.

Plus de 968 MDH investis dans les technologies d’atténuation et d’adaptation
«À travers son mécanisme de financement d’une économie verte et le programme pour une chaîne de valeur verte, la BERD a, en effet, fourni au total 88 millions d’euros (plus de 968 millions de DH) aux banques marocaines partenaires pour aider les petites et moyennes entreprises (PME) et les sociétés à investir dans les technologies d’atténuation et d’adaptation au changement climatique», révèle la banque dans un communiqué. Ensuite, un prêt de 6 millions d’euros (plus de 66 millions de DH) a été accordé à la société Lamatem, producteur marocain de vêtements médicaux haut de gamme. C’était le premier projet de la BERD à bénéficier d’une garantie de partage des risques de la part de l’Union européenne dans le cadre de son programme de Fonds européen pour le développement durable, qui aide à répondre aux besoins en liquidités à court terme dans le contexte du relèvement de la pandémie de Covid-19. Dans le cadre de ce même programme, la BERD a également accordé un prêt de 10 millions d’euros (plus de 110 millions de DH) au fabricant panafricain de matelas Dolidol pour financer un projet de recyclage visant à transformer les bouteilles usagées en polytéréphtalate d’éthylène (PET) en fibres de polyester pour les produits de literie, ajoute la BERD.

Plus de 880 MDH à Faurécia
Durant l’année écoulée, la BERD a continué à promouvoir l’investissement direct étranger (IDE) et l’intégration régionale en participant à une obligation liée à l’environnement, au social et à la gouvernance émise par Faurecia, grand équipementier automobile européen, pour financer ses opérations au Maroc et soutenir son objectif de devenir neutre en carbone d’ici à 2025 à hauteur de 80 millions d’euros (880 millions de DH) .

Par ailleurs, la BERD a également aidé le fromager tunisien Land’or à développer ses activités dans le Royaume. Ce n’est pas tout, la banque a aussi aidé 75 petites et moyennes entreprises (PME) à travers son programme de conseil, qui a notamment mis l’accent sur les technologies numériques, les femmes entrepreneurs et les questions écologiques. Last but not least, la BERD a aussi lancé un programme d’apprentissage en ligne des marchés de capitaux pour renforcer les compétences et les connaissances des professionnels du secteur financier en matière de gestion des risques. Saluant certaines réformes clés entreprises par le Royaume en 2021, la BERD a relevé que c’est avec son soutien que l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE) a approuvé le tout premier code du réseau électrique du pays, étape clé dans la libéralisation du secteur de l’électricité et le développement de nouvelles capacités renouvelables.

Enfin, la BERD souligne que ces bons résultats font suite à l’engagement qu’elle a pris d’aligner tous ses investissements, d’ici à la fin de l’année, sur les objectifs de l’Accord de Paris visant à limiter le changement climatique. Autrement dit, à partir de 2023, la BERD ne financera que des projets green. Son objectif est en effet d’accompagner la mise en œuvre du Green Deal (Pacte vert) européen qui vise à rendre l’Union européenne neutre en carbone à l’horizon 2030. Dans ce dessein, la relation entre le Royaume et la BERD continuera à prendre de l’ampleur, puisqu’en 2022 «le Maroc accueillera pour la première fois l’Assemblée annuelle de la BERD à Marrakech les 10, 11 et 12 mai», annonce la banque.

Aziz Diouf / Les Inspirations ÉCO


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