Finance verte : BERD, BAM et GPBM s’unissent
Les trois organisations unissent leurs forces pour encourager le secteur financier du Maroc à aborder et à gérer les risques financiers liés au changement climatique et à l’environnement. L’autre enjeu est de susciter de nouveaux engagements de la part des banques marocaines en matière de financement durable.
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), Bank Al-Maghrib et le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) donnent suite à la directive 5/W/21 sur la gestion des risques financiers, émise au cours de l’année dernière par Bank Al-Maghrib. Les trois acteurs ont, en effet, uni leurs forces pour soutenir la gestion des risques climatiques et environnementaux et promouvoir la finance verte au Maroc.
Dans un communiqué, publié lundi, la BERD annonce la signature d’un protocole d’accord visant à établir un cadre de coopération pour la mise en œuvre de la directive 5/W/21. Ce mémorandum d’entente a été paraphé par Odile Renaud-Basso, présidente de la BERD, Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, et Mohamed El Kettani, vice-président du GPBM.
Rappelons que les objectifs de cette directive consistent à encourager le secteur financier du Maroc à aborder et à gérer les risques financiers liés au changement climatique et à l’environnement. De même qu’il s’agit de susciter de nouveaux engagements de la part des banques marocaines en matière de financement durable, ajoute la même source.
Grâce à cette coopération, la BERD, Bank Al-Maghrib et le GPBM visent à sensibiliser et à renforcer les capacités des parties prenantes sur les thèmes de la gestion des risques climatiques et environnementaux et à promouvoir la finance verte, explique l’institution basée à Londres.
Concrètement, les actions d’appui identifiées dans l’accord portent notamment sur l’intégration du changement climatique et des facteurs environnementaux dans les stratégies de développement des banques marocaines, ainsi que sur l’analyse des scénarios de risques et la mise en place de tests de résistance (stress tests) relatifs aux impacts du changement climatique sur les institutions bancaires.
Il s’agit aussi de la mise en place de plans d’action appropriés afin d’atténuer l’effet des risques climatiques et environnementaux sur les activités de financement, de placement et d’investissement. Enfin, le protocole signé prévoit le développement de produits et de services financiers conformes aux principes de la «Finance verte».
Pour la présidente de la BERD, Odile Renaud-Basso, il s’agit d’«une étape importante pour réunir les compétences, les ressources et la portée nécessaires pour aider les institutions financières locales à prendre des mesures en faveur du climat et à contribuer à la transition verte du pays».
Membre fondateur de la BERD, le Maroc est devenu une économie bénéficiaire d’investissements en 2012. À ce jour, la BERD a investi plus de 3,2 milliards d’euros dans le pays à travers 83 projets.
Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO