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Fès-Meknès/Banque de projets : 160 MDH pour renforcer la souveraineté industrielle de la région

Le ministère de l’Industrie et du commerce vient d’approuver un financement de 160 millions de dirhams pour la réalisation de 10 nouveaux projets dans la Région Fès-Meknès. Ces derniers, qui relèvent de la banque de projets établie par le ministère, permettront la création de près de 520 emplois directs.  

Le ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, a signé mercredi dernier à Fès, avec des opérateurs industriels locaux, dix conventions d’investissement qui seront réalisés dans la Région Fès-Meknès. Mobilisant un investissement global de 160 millions de dirhams (MDH), ces dernières permettront de créer près de 520 emplois directs.

Lors de la cérémonie de signature, le ministre a appelé les chefs d’entreprise bénéficiaires du financement à innover, à doubler leurs capacités de production et à contribuer à l’amélioration du taux d’intégration industrielle. Inscrits à la banque de projets dressée par le ministère de l’Industrie et du commerce, ces nouveaux investissements visent le renforcement du tissu des PME de la région et la souveraineté industrielle du Royaume.

«La souveraineté industrielle de notre pays passe inéluctablement par la PME. Ces nouveaux projets, que nous avons appuyés et suivis, en sont révélateurs. Ils apportent la preuve tangible du rôle important que joue la PME en tant que vecteur du développement industriel régional et maillon fort de sa dynamique économique.», explique Mezzour.

Le ministre a également souligné que la région occupe la 5e position en termes de projets accompagnés par la Task force souveraineté du ministère. «Nous totalisons, aujourd’hui, 81 projets d’investissement dans la région, dont 75% sont financés par un capital marocain. Cela représente 5.536 emplois directs et un potentiel de substitution aux importations de 2,5 MMDH et, à l’export, de 1,574 MMDH.», précise le ministre.

Et d’ajouter, «la Région Fès-Meknès confirme sa dynamique à travers la diversité des secteurs industriels qui s’y développent, attestant ainsi de sa place en tant que pôle économique créateur de richesse et d’emploi. Nous continuerons à travailler ensemble avec les PME pour favoriser davantage la production locale.»

Un fort potentiel à exploiter
La Région Fès-Meknès est pleinement engagée dans le processus de redynamisation de son tissu industriel, à travers plusieurs chantiers structurants, lancés et programmés dans le cadre du Programme de développement régional (PDR), et hors PDR, à l’instar de la valorisation de la zone ex-Cotef à Fès, l’aménagement du Parc industriel d’Ain Cheggag à Sefrou, le lancement prochain de la Zone d’accélération industrielle de Ain Cheggag (première zone franche de la région), le futur parc de Fès-Sais ou la Zone Industrielle de Ouislane à Meknès.

Lors de son intervention, Saïd Zniber, wali de la région, a mis en avant les potentialités dont dispose cette dernière, notamment une offre foncière industrielle importante, avec plus de 13 quartiers et zones industrielles opérationnelles sur une superficie totale de plus de 1.000 ha. Afin d’accompagner cette offre foncière industrielle, 7 zones logistiques ont été programmées sur une superficie de 365 ha dans le cadre du Schéma régional des zones Logistiques, ainsi qu’un Port sec de l’ONCF opérationnel au niveau de la Zone logistique de Bensouda à Fès, sur une superficie de 5,5 ha.

«Tous ces projets s’accompagnent de la mise en place de mécanismes incitatifs au niveau de la région, en complément des mécanismes nationaux déployés, à l’instar du Fonds de développement industriel ou des offres de Maroc PME», précise le wali.

Ces incitations, matérialisées par la prime à l’emploi régionale et le fonds de souveraineté industrielle, ont pour objectif d’accompagner les stratégies et politiques publiques en matière de développement du secteur industriel, à l’instar de la stratégie de substitution aux importations ou de décarbonation, et d’accompagner l’émergence de nouveaux acteurs de référence à l’échelle de la région.

Priorité à la souveraineté industrielle
Accompagnés dans le cadre de programmes tels que Istitmar PME et Tatwir Croissance verte, ces projets relèvent de six secteurs industriels stratégiques : chimie-parachimie, textile et habillement, matériaux de construction, électrique et électronique, automobile et énergies renouvelables.

Cinq des dix projets d’investissement concernent les filières de la chimie, de la plasturgie et du papier carton et portent, entre autres, sur la réalisation ou l’extension d’unités de production. Dans le secteur du textile et habillement, la convention signée vise la réalisation d’une unité de confection du prêt-à-porter.

Quant aux secteurs des matériaux de construction et de l’électrique et électronique, les investissements y portent, respectivement, sur la réalisation d’une unité de traitement de marbre et d’une autre de production de compteurs électriques numériques et intelligents.

Les deux autres projets ont pour finalité la réalisation d’une unité de production de radiateurs et l’installation d’une ligne de production de panneaux photovoltaïques. À noter que la souveraineté industrielle, qu’il ne faut pas confondre avec l’autosuffisance, est plutôt un mélange de sécurité, notamment de chaînes de valeur et d’influence industrielle, pour avoir accès aux marchés, valoriser davantage les ressources et ne pas les mercantiliser.

Soutenir l’acte d’investir
Lors de cette rencontre, Mezzour a salué les efforts considérables du wali de la région, du président du conseil régional et du CRI qui mettent les bouchées doubles pour faciliter l’acte d’investir et favoriser l’intégration des investisseurs.

«À cause des mauvaises pratiques liées à l’investissement, la ville de Fès a subi durant de longues années une détérioration de son climat des affaires. Aujourd’hui, l’ensemble des acteurs de la région doivent travailler d’arrache-pied pour soutenir l’investissement, quelle que soit sa taille, afin de garantir un décollage économique solide et pérenne», déclare le ministre.

En effet, l’amélioration des différentes composantes du climat des affaires nécessite de soutenir l’investissement et de renforcer la compétitivité des entreprises à même d’accompagner les transformations économiques et financières.

En marge de cette rencontre, le président du Conseil régional, Abdelouahed El Ansari, a souligné que l’amélioration de l’attractivité économique des espaces territoriaux, l’appui des secteurs productifs et la promotion de l’emploi ont constitué des objectifs stratégiques, non seulement dans le cadre du Programme de développement régional (PDR) mais également pour ce qui est des priorités et des plans d’action du conseil régional.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO



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