Ferroviaire : une industrie bientôt sur les rails

Le cap est mis sur le développement d’un écosystème industriel local. La 3e édition du Rail industry summit s’impose comme un rendez-vous incontournable pour le secteur ferroviaire marocain, mettant en avant innovation et compétitivité. L’objectif visé est de favoriser l’échange d’expertises et la mise en place de partenariats stratégiques en vue de dynamiser l’écosystème ferroviaire national tout en préparant l’avenir des infrastructures de transport.

C’est sous le signe de l’innovation et de la compétitivité que se tient la 3e édition du Rail industry summit, un événement qui promeut le tissu industriel ferroviaire ainsi que tout l’écosystème y afférent. Organisée par l’AMDIE et le cluster MTI (Morocco train industry) et soutenue par l’ONCF, acteur clé du secteur, cette rencontre – qui réunit plus de 200 entreprises en provenance de 15 pays – a attiré 600 participants. Il faut dire qu’elle met en lumière les initiatives stratégiques menées par le pays et permet également un partage d’expertises pour mieux appréhender les projets attendus.

Dynamisme
Pour Abdessamad Kayouh, ministre de la Logistique, le secteur ferroviaire s’est imposé comme un levier essentiel de la transformation des infrastructures, jouant un rôle clé dans la promotion de la collectivité, de la mobilité propre et de l’innovation technologique. De plus, le Partenariat public-privé stratégique, avec le cluster MTI, permet de renforcer l’écosystème ferroviaire.

Ainsi, cet événement représente une plateforme précieuse pour favoriser les échanges. Pour sa part, Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l’ONCF, a mis l’accent sur les projets structurants entamés, qui ont propulsé la dynamique du secteur ferroviaire et qu’il convient d’entretenir. Ceci étant, les efforts consentis l’ont été pour poursuivre l’expansion du réseau et l’amélioration de la qualité de service. Il faut, désormais, renforcer les infrastructures.

L’ONCF a, dans ce cadre, lancé un appel d’offres international pour l’acquisition de trains, qui a attiré de grandes entreprises du secteur, avec une forte composante de compensations industrielles. Par ailleurs, le cluster MTI a été créé afin de stimuler l’écosystème industriel local. Il mobilise les principaux acteurs de l’industrie, à travers l’ONCF et ses filiales industrielles, mais aussi grâce à des partenariats stratégiques avec des universités, des laboratoires de recherche, des équipementiers et constructeurs de matériaux locaux, des bureaux d’études, des cabinets d’ingénierie, des entreprises de données et de nouvelles technologies ainsi que des startups.

À terme, cette industrie permettra de doter le Royaume d’une offre exportable. Pour y parvenir, le cluster mise sur la qualité, la compétitivité, la création de produits collaboratifs, la synergie entre acteurs publics et privés, l’innovation et une formation d’excellence. Autant de valeurs qui animent un secteur ferroviaire national en pleine expansion.

Ainsi, en marge de cet événement, une convention de partenariat a été signée entre le cluster MTI et Ferrocampus, un centre d’expertise dédié au ferroviaire et un pôle de formation, d’innovation et de transfert de technologie. Objectif : lancer prochainement un institut de formation. En outre, le cluster s’est engagé à asseoir les jalons nécessaires au développement de l’écosystème ferroviaire.

«Aujourd’hui, nous réunissons les meilleures ressources et nous déployons les technologies les plus avancées. Le développement du cluster a été appuyé par le contrat-programme du ministère de l’Industrie, conclu il y a un an. En plus de la création de 10.000 emplois à l’horizon 2029, l’objectif est de réaliser des projets d’implantation d’industries localement, à l’instar de ce qui a été réalisé pour le secteur automobile», a indiqué Mohammed Snoumi, président du cluster MTI.

Dans cette optique, le sommet permet de sceller des partenariats stratégiques dans la perspective de mener des projets collaboratifs.

Maryem Ouazzani / Les Inspirations ÉCO