Export de fruits et légumes : Des camions marocains bloqués à Algésiras
Près de 50 camions sont actuellement bloqués au port d’Algésiras, première porte d’entrée vers l’Europe à cause de l’épuisement des autorisations bilatérales au voyage.
Une nouvelle fois, les autorisations bilatérales dites «E» au voyage, délivrées par l’Espagne au ministère marocain de l’Équipement, du transport et de la logistique pour la circulation des camions sur le territoire ibérique sont épuisées. Résultat, près de 50 camions sont actuellement bloqués au port d’Algésiras, première porte d’entrée vers l’Europe. «Compte tenu des relations entre le Maroc et l’UE, nous devons disposer des autorisations Schengen au lieu d’en avoir une par pays de l’UE traversé», déclare la Fédération interprofessionnelle marocaine de production et d’exportation des fruits et légumes (FIFEL), dans un communiqué rendu public, lundi dernier. Mais au fond, c’est le contingent alloué aux transporteurs marocains qui est limité en termes de certificats octroyés.
À cet égard, les camionneurs marocains ne peuvent pas franchir le territoire espagnol sans cette autorisation préalable alors que d’autres ne peuvent pas charger les produits périssables destinés à l’export à partir d’Agadir en raison de l’épuisement de ces autorisations. «En l’absence de cette permission, le transporteur est obligé de payer une amende qui oscille entre 3.500 à 4.000 € par passage en Espagne», affirme Fatima Gourma, présidente de l’Association marocaine des transporteurs routiers intercontinentaux (AMTRI) zone sud.
De l’autre côté de la Méditerranée, la Fédération des transporteurs en Espagne a bloqué, selon la FIFEL, l’octroi de nouvelles autorisations. Et actuellement, l’alternative est de faire appel aux services des grandes sociétés de transport étrangères ou aux sociétés marocaines dotées d’agrément de circulation à l’international. Mais cela représente un coût très élevé. En attendant, le déblocage de cette situation, par l’octroi de nouvelles autorisations, la Fédération interprofessionnelle marocaine de production et d’exportation des fruits et légumes a déjà sollicité, à l’instar des campagnes précédentes, l’intervention des ministères de l’Agriculture et de l’Équipement pour trouver une issue à ce blocage de flux de transport terrestre.
