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Éolien : Masen ne perd pas le nord

L’Agence marocaine pour l’énergie durable déploie des efforts pour promouvoir des projets intégrés et diversifiés, notamment dans le domaine éolien. Dans ce contexte, le programme Nassim Nord 400 MW revêt une importance particulière. Ce projet, qui prévoit le développement de parcs éoliens à Koudia Al Baida et Dar Chaoui, illustre l’engagement du Maroc en faveur  des énergies renouvelables. En lançant la préqualification pour ce programme, Masen ouvre la voie à la participation du secteur privé dans le déploiement des énergies propres.

Le Maroc s’est lancé le défi d’atteindre, d’ici 2030, 52% de la capacité installée en énergie renouvelable dans son mix énergétique. À cet effet, un cadre juridique et institutionnel attractif a été mis en place pour atteindre ces objectifs. Dans ce contexte, l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen) est chargée de la mise en œuvre d’une approche globale et intégrée en matière d’énergies renouvelables, comprenant le solaire, l’éolien et l’hydroélectricité.

Étant donné le potentiel éolien avéré dans la région nord du Maroc, une extension du projet NASSIM Koudia Al Baida Repowering a été envisagée, ainsi que le développement d’un parc éolien à Dar Chaoui.

C’est ainsi que Masen lance la préqualification pour la sélection du partenaire privé qui sera en charge du financement, de la construction et de l’exploitation du programme éolien Nassim Nord 400MW. Ce nouveau projet englobe le développement, le financement, la construction, l’exploitation, la maintenance et le démantèlement de deux parcs éoliens terrestres situés sur deux sites, l’extension Koudia Al Baida, d’une capacité de 150 MW, et Dar Chaoui, situé au niveau des provinces de Tanger et de Tétouan, d’une capacité d’environ 250MW.

Le secteur privé convoité
Toutefois, le projet sera mis en œuvre conformément à un accord d’achat d’énergie (PPA) prévu pour 30 ans qui sera conclu entre Masen en tant qu’acheteur et la société de projet. Ainsi, Masen agira en tant qu’actionnaire, soit directement, soit par l’intermédiaire de l’une de ses filiales, acheteur et fournisseur de terrain. Les installations seront construites sur des sites dédiés et disponibles fournis par Masen sous forme de bail foncier ou d’accords équivalents. Les entreprises sont donc invitées à soumettre leurs offres pour le projet jusqu’au 24 juin.

En raison de sa structure de financement de projet, ce nouveau programme favorisera une plus grande implication du secteur privé dans le déploiement des énergies renouvelables avec la participation de banques commerciales, marocaines et internationales, dans son financement.

En outre, Masen envisage, soit seul, soit avec une entité publique marocaine, de prendre une participation minoritaire de 35 % à la fois dans la société de projet et dans la société de gestion et maintenance (O&M), et le cas échéant, une entité dédiée à la gestion et à la maintenance du projet sera créée dans le cadre du projet.

À noter que ce projet confortera davantage la position du Maroc, comme étant un des leaders en matière de production d’énergie éolienne sur l’échiquier continental. En effet, selon un rapport publié par le Conseil mondial de l’énergie éolienne, il y a quelques mois, les projets opérationnels et en construction au Maroc prévus pour être mis en service, ont permis d’atteindre une capacité de 9 GW à la fin de l’année 2020. Le rapport a également souligné la capacité croissante en énergie éolienne du Maroc.

Le parc éolien de Koudia Al Baida, aux abords de Tanger, devrait passer de 54 MW à 120 MW, pour finalement atteindre 200 MW.Pour rappel, NOOR Ouarzazate  a été le premier complexe solaire développé par Masen, d’une capacité d’environ 580 MW. Il comprend un mélange de  projets CSP et PV (photovoltaïque)  dans le cadre d’un schéma de production indépendante d’électricité (IPP).

De plus, Masen a développé deux autres projets PV, la centrale NOOR Laâyoune de 85 MW et la centrale NOOR Boujdour I de 20 MW, qui sont également en exploitation. En parallèle, un autre complexe solaire près de la ville de Midelt au Maroc a été développé.

Ce dernier est composé de trois installations. Il s’agit de NOOR Midelt I, composée d’une centrale solaire hybride combinant plusieurs technologies et en phase de clôture financière, NOOR Midelt II (~400 MWc et ~460 MWh de stockage BESS) et NOOR Midelt III (~400 MWc et ~460 MWh de stockage BESS), qui sont en processus d’appel d’offres. Masen a également lancé la demande de propositions pour le projet NOOR Atlas d’une capacité totale de 234 MWac à travers un schéma EPC (ingénierie, approvisionnement et construction), comprenant la construction, l’exploitation et la maintenance de six centrales PV.

En ce qui concerne les technologies éoliennes, et dans le cadre du Plan Nassim, Masen a réalisé, en 2022, la clôture financière pour le projet de repowering du parc éolien Nassim Koudia Al Baida, situé près de Tanger, qui doublera la capacité de production du parc éolien, passant de 50 MW actuellement installés, en 2000, par l’ONEE, à 100 MW. Le projet est en cours de mise en service.

Maryem Ouazzani / Les Inspirations ÉCO



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