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Enseignement : La leçon stratégique de Sana Éducation

C’est à partir de l’année 2014 que le Groupe Saham a pris le pari de faire son entrée dans le monde de l’enseignement. Un pôle dédié a, dès lors, vu le jour sous la coupole du holding. Baptisé Sana Éducation, ce pôle, axé sur l’éducation, a pris forme en 2015, en partenariat avec le Fonds d’investissement africain, Tana. L’idée est de développer un réseau d’établissements scolaires d’excellence en Afrique, du préscolaire au lycée. C’était presque naturel de miser sur l’éducation, comme sur la santé, comme nouveaux axes de développement du groupe, souligne-t-on auprès du management. Depuis sa naissance, le Pôle éducation a non seulement fait un bout de chemin, mais sait déjà où il va et quelles sont les portées stratégiques de son développement.

Les établissements du groupe :
Pour l’heure, le réseau Sana Éducation opère sur trois sites, sous la coupole de deux établissements : l’EIC à Casablanca et l’EIR à Rabat.
• L’EIC Maternelle-Primaire, située à Ain Diab, est un établissement bilingue qui donne accès à l’EIC Collège-Lycée, homologuée AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger). Le premier a une capacité d’accueil de 600 élèves. Pour cette année scolaire, il en compte 160. Quant au second établissement (EIC Val d’Anfa), d’une capacité de 600 élèves, 355 y sont inscrits pour cette année scolaire.
• Située dans le quartier Hay Riad à Rabat, l’EIR propose, pour sa part, un enseignement bilingue donnant accès à un Baccalauréat international (cursus IB). Il offre un cursus de la maternelle au lycée. Dans une année, le management compte ouvrir le collège et le lycée. D’une capacité de 15.000 élèves, il en compte actuellement 140. En termes d’ambitions, notons qu’en 2016, les écoles du groupe comptaient 700 élèves et 60 enseignants. En 2019, le plan triennal du groupe table sur un effectif de 4.000 élèves et 300 enseignants.

Les ressources humaines
Le groupe insiste sur l’importance accordée à la formation du corps enseignant. Un volet suivi de près par Sana Éducation qui ne cache pas son ambition de vouloir, à terme, représenter un modèle du secteur en termes de qualification du corps enseignant, mais aussi un employeur de référence pour celui-ci. Par ailleurs, une cellule spéciale est mise en place pour opérer sur les différents établissements en termes de qualification, de supervision, mais aussi pour unifier la démarche pédagogique. l’équipe procède aux recrutements, élabore les programmes et veille à la cohérence pédagogique. «L’une des taches plus essentielles que nous avons aujourd’hui, c’est l’identification et la formation des enseignants. C’est notre gage de qualité», souligne Saad Bendidi, directeur général délégué de Saham Group.

Les trois piliers d’une philosophie :
Enseigner 3 langues dès la maternelle (les matières sont dispensées dans deux langues, avec une troisième d’accompagnement)
Adopter une approche basée sur l’accompagnement différentiel et l’évaluation positive
Favoriser un esprit créatif et entrepreneurial
«Nous pensons qu’il faut avoir le bagage minimum dans des savoirs nécessaires, mais ce n’est pas une simple boîte à outils, car il faut avoir également la capacité d’expression personnelle pour un épanouissement de l’apprenant», déclare Bendidi. L’objectif étant de ne pas produire des clones sur tout le long de la chaîne d’apprentissage. «Ils auront des capacités, des goûts, des talents spécifiques à chacun». Ainsi, deux systèmes de formation sont déployés : un premium tourné vers l’international et un bilingue d’excellence, basé sur l’orientation générale du système d’enseignement national. Le tout avec un socle commun à tous les types d’enseignement. Dans ce cadre, un axe particulier mérite d’être mis en exergue. Il concerne la valeur donnée à l’enseignement de la langue arabe. C’est une «préoccupation», précise le management. «Ce que nous voulons, c’est enseigner un arabe moderne, qui soit vécu comme une langue de tous les jours, quelque chose de naturel et non pas un outil de communication dans un champ purement académique», commente Saad Bendidi. À cette fin, donc, tout un travail est actuellement mené sur le matériel pédagogique et le groupe compte s’inspirer en la matière, notamment d’expériences similaires ayant déjà été menées au Liban.  


Saad Bendidi
Directeur général délégué de Saham  Group

Nous avons de la capacité, mais nous ne voulons pas tomber dans le remplissage. Les facteurs limitants ne sont pas les murs. Ce sont les enseignants, les programmes et leur validité».


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