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Emploi : les recrutements reprennent

Le taux de chômage a diminué de 0,4 point entre les premiers trimestres de 2021 et de 2022, passant de 12,5% à 12,1%. Ce taux a enregistré une baisse aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain, respectivement, de 5,3% à 5,1% et de 17,1% à 16,3%, précise le HCP dans sa dernière note d’information relative à la situation du marché du travail au 1er trimestre 2022.  Les détails.  

Bonne nouvelle pour l’emploi ! Le chômage a reculé à 12,1% au premier trimestre 2022, par rapport à son niveau de la même période de l’année dernière. L’information a été annoncée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) dans sa dernière note d’information relative à la situation du marché du travail au 1er trimestre 2022.

Il en ressort que le taux de chômage a diminué de 0,4 point entre les premiers trimestres de 2021 et de 2022, passant de 12,5% à 12,1%. Ce taux a enregistré une baisse aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain, respectivement, de 5,3% à 5,1% et de 17,1% à 16,3%, précise le HCP.

68.000 personnes ont retrouvé un emploi


Ladite note fait aussi ressortir que le nombre de chômeurs a baissé de 68.000 personnes entre le 1er trimestre de 2021 et celui de 2022, passant de 1.534.000 à 1.466.000 chômeurs. Ce repli est de l’ordre de 52.000 en urbain et de 16.000 en rural. Le taux de chômage a également diminué parmi les femmes de 0,2 point à 17,3%, alors qu’il a augmenté chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans de 0,9 point à 33,4%, principalement en milieu urbain (47,7%).

S’agissant des diplômés, le taux de chômage a enregistré une baisse de 0,9 point à 18,9%. Par contre, les diplômés de niveau supérieur ont vu leur taux de chômage progresser de 0,5 point à 26,7%. La plus forte hausse a été enregistrée parmi les techniciens spécialisés et supérieurs (+3,2 points à 35%), suivis des titulaires de diplômes supérieurs délivrés par les facultés (+1,2 point à 28,6%) et des diplômes supérieurs délivrés par les écoles et les instituts (+0,8 point à 9%).

Le taux de chômage des diplômés de niveau moyen a reculé de 16,1% à 14,4%. Cette baisse est plus importante parmi les diplômés en qualification professionnelle (-2,6 points à 22,3%). Par ailleurs, le volume du sous-emploi s’est situé, durant la même période, à 987.000 personnes (521.000 dans les villes et 466.000 à la campagne).

Le taux de sous-emploi, au niveau national, est ainsi resté le même qu’au premier trimestre de 2021 (9,2%), avec une baisse à 8,3% en urbain et une augmentation à 10,6% en rural. Le taux de sous-emploi a augmenté de 10,2% à 10,5% parmi les hommes et a baissé de 5,6% à 4,8% chez les femmes. En milieu urbain, ce taux est de 8,6% contre 6,9% pour les femmes. En milieu rural, il est presque 6 fois plus élevé parmi les hommes (13,3%) que chez les femmes (2,2%).

C’est le secteur des services qui a le plus recruté

Par secteur, cette baisse du chômage a été rendue possible grâce à la reprise du secteur des services qui a créé plusieurs emplois. Le secteur des «services» a créé 85.000 emplois, enregistrant une hausse de 1,7% de l’emploi par rapport à la même période de 2021. Le secteur du bâtiment et travaux publics (BTP) a créé 29.000 emplois entre le premier trimestre de 2021 et celui de 2022, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), soit une hausse de 2,5%, en l’espace d’une année.

Le secteur de «l’industrie» a aussi contribué à la dynamique avec 13.000 postes, ce qui correspond à une augmentation de 1% du volume de l’emploi dans ce secteur, relève le HCP, notant que la part des activités artisanales dans l’industrie est de 45,4% contre 43,7% au T1-2021. En revanche, le secteur de «l’agriculture forêt et pêche» a perdu 183.000 emplois (-5,4%).

Justement, en terme de pertes d’emplois, l’économie a perdu 58.000 emplois au niveau national entre le premier trimestre de 2021 et celui de 2022. Selon le HCP, cela résulte du solde entre la création de 90.000 postes en milieu urbain et de la perte de 148.000 en milieu rural, après une perte de 202.000 postes une année auparavant. Par type d’emploi, 98.000 emplois non rémunérés ont été perdus, dont 80.000 en rural et 18.000 en urbain, fait savoir la même source, ajoutant que l’emploi rémunéré a progressé de 40.000 postes, conséquence d’une création de 108.000 emplois en urbain et d’une perte de 68.000 en rural.

S’agissant du taux d’activité, il a reculé, au niveau national, d’un point à 44,5% entre le premier trimestre de 2021 et la même période de 2022. Cette baisse résulte du repli de la population active de 1% et de l’accroissement de la population en âge d’activité (15 ans et plus) de 1,4%.

De son côté, le taux d’emploi a diminué à 39,1% au niveau national. Ce taux a connu une légère baisse de 0,2 point en urbain (de 35,3% à 35,1%), alors qu’il a perdu 1,6 point en rural (de 48,4% à 46,8%). Il a aussi reculé à 62,3% chez les hommes et à 16,6% parmi les femmes.

Cinq régions concentrent plus de 72% des actifs

Cinq régions abritent 72,3% de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus, selon la note d’information du HCP relative à la situation du marché du travail au 1er trimestre 2022. Casablanca-Settat vient en première position avec 22,2% d’actifs, suivie de Rabat-Salé-Kenitra (13,4%), de Marrakech-Safi (13,0%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (12,1%) et de Fès-Meknès (11,6%), précise la même source.

Quatre régions affichent des taux d’activité dépassant la moyenne nationale (44,5%), relève le HCP. Il s’agit de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (50,8%), Casablanca-Settat (46,8%), Béni Mellal-Khénifra (44,7%) et Marrakech-Safi (44,6%). En revanche, les taux inférieurs à la moyenne nationale sont enregistrés à Fès-Meknès (42,4%), l’Oriental (41,8%) et Souss-Massa (38%).

Le HCP signale aussi que presque trois quarts des chômeurs (73,2%) sont concentrés dans cinq régions, à savoir Casablanca-Settat (26,8% de chômeurs), Fès-Meknès (14%), Rabat-Salé-Kénitra (11,6%), l’Oriental (11,0%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (9,7%). Alors que les taux de chômage les plus élevés sont observés dans l’Oriental (20,2%) et les régions du Sud (19,6%).

Deux autres dépassent la moyenne nationale (12,1%), à savoir Fès-Meknès (14,6%) et Casablanca-Settat (14,5%). De leur côté, celles de Béni Mellal-Khénifra, de Drâa-Tafilalet, et de Marrakech-Safi enregistrent respectivement des taux de 9,4%, 9% et 6,8%.

Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO


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