Élevage : le secteur génère plus de 35 MMDH par an
Le Maroc récolte les fruits de sa stratégie agricole. Avec un chiffre d’affaires annuel estimé à 35,54 milliards de dirhams, la filière de l’élevage caracole en tête des secteurs les plus dynamiques.
La filière de l’élevage se porte bien. La preuve en chiffres : réalisant plus de 35,54 milliards de dirhams (MMDH) annuels, le secteur occupe aujourd’hui les premiers rangs en terme de chiffre d’affaires.
«Le secteur possède un cheptel important qui comprend plus de 31 millions de têtes, dont 21,6 millions d’ovins, 6,1 millions de caprins, 3,3 millions de bovins et 183 000 têtes de camelins», a indiqué Mohammed Sadiki, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, lors d’une visioconférence à l’occasion de l’Assemblée générale ordinaire de l’Association nationale ovine et caprine (ANOC).
Ce patrimoine animale permet d’assurer la sécurité alimentaire du pays à hauteur de 96% en ce qui concerne le lait, et 98% en ce qui concerne les viandes rouges. Et en matière d’emploi, l’élevage génère plus de 95 millions de journées de travail par an. Ces résultats sont le fruit des efforts de l’ANOC dans le développement de la filière viandes rouges et la préservation des races ovines et caprines au niveau national, ainsi que dans l’encadrement des producteurs. De plus, le secteur de l’élevage a toujours été au centre des priorités du Plan Maroc Vert à travers les contrats-programmes conclus entre l’État et les professionnels.
Sur le plan de la mise en œuvre du programme d’amélioration des races ovines et caprines, fruit du partenariat entre le gouvernement et la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR), Sadiki a fait savoir que le nombre d’éleveurs améliorateurs de races ovines et caprines a atteint 9.882. Un processus qui devrait gagner en intensité après le lancement, en février dernier, de la nouvelle stratégie agricole «Génération Green 2020-2030» à Chtouka Ait Baha. Pour sa part, le président de l’ANOC, Abderrahmane Majdoubi, a noté le fort niveau de partenariat qui lie l’association au ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. Il souligne l’appui apporté par ce dernier à la filière ovine et caprine, notamment en cette période de crise sanitaire, pour atténuer ses répercussions sur les éleveurs. Il s’agit notamment du lancement de marchés à bestiaux modèles, qui respectent les normes de sécurité sanitaire, l’accélération de la réouverture des marchés et la distribution de l’orge subventionné au niveau national.
Sami Nemli / Les Inspirations Éco