Éco-Business

Économie circulaire. Le Maroc se prépare à intégrer l’Alliance africaine

La réponse à sa demande d’adhésion sera connue en août prochain lors de la grande conférence qu’organise l’alliance pour le lancement de sa charte.

L’Alliance africaine pour l’économie circulaire s’est illustrée la semaine dernière à la 3e édition du Forum mondial de l’économie circulaire tenue à Helsinki. Portée par le Rwanda et l’Afrique du Sud, qui l’ont lancée en novembre 2017 à Bonn lors de la COP23, l’alliance s’apprête à organiser une grande conférence à Cap Town au mois d’août prochain. «L’événement servira notamment à coopter les nouvelles demandes d’adhésions et à discuter et lancer la charte de l’alliance», renseigne Kgauta Mokoena, directeur de la division chargée de la valorisation des produits chimiques et des déchets au sein du Département des affaires environnementales en Afrique du Sud, qui pilote également l’alliance actuellement logée à la Maison de l’environnement à Pretoria. Selon lui, près d’une quinzaine de pays dont le Maroc ont adressé des demandes d’adhésion à l’alliance qui vise à encourager la transformation de l’Afrique en une économie circulaire générant une croissance économique, des emplois et des résultats environnementaux positifs (Voir encadré). Les demandes actuellement en cours d’examen connaîtront un dénouement en août. «Ce sera souvent un oui mais il pourrait y avoir des non», précise Mokoena.

Le secteur privé non encore éligible
En effet, ne peut pas être membre de l’alliance celui qui veut. L’adhésion et l’éligibilité sont soumises à conditions. Les coprésidents et les membres initiaux seront uniquement des dirigeants du secteur public, d’organisations et d’institutions de financement. L’appartenance au secteur privé ne sera pas sollicitée dans la phase initiale bien que l’alliance travaille étroitement avec le secteur privé par la consultation et la collaboration sur des projets spécifiques. Les ministères qui rejoindront l’alliance devront le faire par le biais d’une adhésion au niveau ministériel ou du secrétariat d’État. Les organisations internationales feront leur adhésion par le biais d’organisations thématiques ou régionales tandis que les institutions de financement qui rejoindront l’alliance le feront par le biais de mécanismes organisationnels, thématiques ou régionaux.

S’agissant des organisations qui souhaitent contribuer à l’alliance en fournissant des informations, des recherches ou des ressources, elles peuvent rejoindre ladite alliance en tant que partenaires du savoir mais elles devront y être représentées par leurs responsables local, thématique ou régional. Ces conditions d’adhésion et d’éligibilité étant présentées, signalons que l’Alliance africaine pour l’économie circulaire est, pour commencer, présidée par deux co-présidents pour un mandat de cinq ans. Il s’agit en l‘occurrence des ministres de l’Environnement du Rwanda et de l’Afrique du Sud.

Ces derniers sont notamment chargés de superviser la stratégie et la direction de l’alliance ; de superviser et diriger le secrétariat et le comité technique et de guider le processus d’identification et d’accueil des nouveaux membres. Composé de membres nommés par les coprésidents, le comité technique représente en fait les coprésidents au niveau opérationnel. Il tient les calendriers et organise les réunions trimestrielles, propose aux membres le pays hôte éventuel pour la réunion annuelle, organise la réunion annuelle avec le pays hôte et fait des recommandations à l’alliance sur diverses questions. Ceci étant, l’alliance est déjà engagée dans plusieurs activités. La première consiste à développer un groupe de leaders qui défendent l’économie circulaire sur le continent. Elle est également à pied d’oeuvre dans la création de coalitions pour mettre en oeuvre sur le terrain des projets d’économie circulaire pilotes dans les pays membres. Ceci sans oublier l’animation de séminaires, de formations et d’ateliers.


Objectifs de l’alliance
• Encourager les partenariats et les projets dans les pays membres.
• Partager les meilleures pratiques pour la création de cadres légaux et réglementaires.
• Défendre et sensibiliser à l’économie circulaire aux niveaux national, régional et mondial.
• Proposer de nouveaux projets et partenariats au sein de pays individuellement ou collectivement.
• Faciliter les partenariats et les projets dans les pays africains et non africains.



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