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Dialogue social. Le round de l’ultime chance

Avant le vote définitif du budget par la Chambre des conseillers, une autre réunion a eu lieu hier avec les centrales syndicales. En cas de non accord, le gouvernement serait contraint d’insérer son offre dans la Loi de finances 2019.

Les partenaires sociaux se sont retrouvés hier au sein de la communication du dialogue social, dans le cadre d’un round du dialogue censé se tenir avant le vote définitif du budget par la Chambre des conseillers. La dernière réunion remonte au 10 octobre, durant laquelle le gouvernement a proposé d’augmenter les salaires des fonctionnaires des échelles 6 à 9, ainsi que pour les grades allant de 1 à 5 pour l’échelle 10. Les partenaires sociaux devraient aussi trouver un accord pour donner le coup d’envoi à l’application du nouveau grade des échelles inférieures, «ainsi que de trouver une solution pour les victimes des deux statuts fondamentaux dans le secteur de l’enseignement». La hausse de 100 DH pour les allocations familiales des fonctionnaires du secteur public, des collectivités territoriales ainsi que ceux des entreprises publiques est toujours à l’ordre du jour des pourparlers.

Pour Mohamed Laabid, membre du bureau exécutif de l’UGTM, le syndicat «a adressé plusieurs mémorandums qui veulent renforcer l’offre gouvernementale. Nous avons accepté la hausse de 400 DH qui a été proposée avec la nécessité de l’élargir aux fonctionnaires des entreprises publiques et des collectivités territoriales».

À l’heure où nous mettions sous presse, la réunion des partenaires sociaux devrait débuter à 15 h 30, comme le précise Laabid, qui ajoute que l’UGTM «s’est retirée auparavant du dialogue en vue de pouvoir étudier l’offre gouvernementale». Pour d’autres formations syndicales, comme l’ODT, le PLF 2019 ne contient aucune allusion au dialogue social, ce qui démontre le manque de sérieux du gouvernement dans sa volonté d’institutionnaliser le dialogue.  «L’offre gouvernementale n’arrive pas encore à être à la hauteur des attentes des classes ouvrières». «L’accord triennal, proposé par le gouvernement, demeure infondé, sauf probablement son utilité en tant que carte électorale après que l’action syndicale a été stoppée sur le terrain», indique le dernier mémorandum qui a été adressé par l’organisation au chef de gouvernement.

Lors de son passage devant la Commission des affaires sociales au sein de la 2éme chambre qui connaît actuellement un débat autour du PLF. Mohamed Yatim avait exhorté les syndicats à accepter l’offre gouvernementale et surtout que l’Exécutif ne veut pas décréter des hausses de salaires de manière unilatérale. À côté de la question de la hausse des salaires du public de 400 DH au lieu de 500 DH dans le public et le privé, comme le demandent les syndicats, le gouvernement propose d’activer la réforme du statut fondamental de la fonction publique, le code de la mutualité, ainsi que de dresser un calendrier d’adoption clair et précis pour les projets de lois organiques sur la grève et les syndicats, sans oublier la poursuite de la réforme des retraites. 


Un round de l’apaisement ?

Il est aisé de relever que la liste des revendications des syndicats a été rallongée de cinq nouveaux points, plutôt d’ordre général. Accès aux services de base, aux soins, à l’éducation et finalement, l’allègement de la pression fiscale sur les salaires qui sont donc les nouvelles demandes exprimées par les centrales, la veille de la reprise du dialogue. En tout, le cahier revendicatif comprend aujourd’hui 15 revendications, y compris celles sur les salaires. «Nous voulons des mesures concrètes et réalisables avec un agenda précis. Notre ambition est d’avoir un package qui reflète l’impact des indicateurs macroéconomiques sur le renforcement des droits revendiqués par les syndicats», affirme un responsable syndical au sein de l’UNTM qui estime que «le cahier revendicatif doit être abordé dans sa globalité».



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