Crédit agricole du Maroc : bonne dynamique du financement de l’économie
Le groupe Crédit agricole du Maroc continue sur sa lancée en termes de financement de l’économie. L’encours des crédits distribués s’affiche ainsi à 106 MMDH, à fin septembre, en augmentation de 10% par rapport à la même période de l’année dernière.
Au terme des neufs premiers mois de l’année, le Groupe Crédit agricole du Maroc affiche un encours de 106 milliards de dirhams (MMDH) de crédits distribués, contre 96 MMDH au 30 septembre 2021, en progression de 10%.
Cette évolution est due à l’élargissement de la gamme de produits du groupe, qui a renforcé sa participation à la dynamique de relance économique tout en consolidant son engagement envers le monde rural, les agriculteurs et les agro-industriels et, notamment, l’accompagnement des importateurs de céréales. La collecte de l’épargne poursuit aussi sa croissance, la banque ayant enregistré, au terme du troisième trimestre 2022, une hausse de 1,5%.
L’encours atteint, de ce fait, 99 MMDH, contre 97 MMDH au 30 septembre 2021. CAM explique, dans sa communication trimestrielle, que «cette augmentation est principalement liée à une évolution positive de 13% des comptes à vue en dépit d’une contraction des dépôts à terme».
Bonne tenue des marges d’intérêt
À noter que le produit net bancaire du Crédit Agricole du Maroc s’est établi à 2,9 MMDH contre 3,2 MMDH enregistrés à la même période de l’exercice précédent. Cette régression de 9% s’explique principalement par la baisse du résultat des activités de marché, compensée partiellement par la hausse des marges d’intérêt et des commissions, en chiffres consolidés. «Ces dernières ont marqué des progressions respectives de 7% et 4%», détaille le groupe dans ce sens. CAM note, par ailleurs, qu’en social, les progressions de la marge d’intérêt et des commissions ont été, respectivement de 4% et 11%, malgré une baisse du résultat des activités de marché.
Pour sa part, le produit net bancaire social s’affiche à 2,8 MMDH contre 3 MMDH à fin septembre 2021. Concernant le résultat net consolidé et le résultat net part du groupe, ils s’affichent, respectivement, à 40 MDH et 55 MDH, en diminution de 88% et 85%. «Cette baisse est essentiellement liée à celle du PNB, au traitement de consolidation des frais de l’OPCI État «Avenir patrimoine sécurité» et au coût du risque. Ce dernier s’explique par le maintien de la provision spéciale «Forward Looking», constituée en raison de la sécheresse et d’un contexte incertain», est-il détaillé auprès de CAM. Par ailleurs, à fin septembre 2022, le résultat net social s’est établi à 200 MDH, contre 315 MDH au 30 septembre 2021 (-36%).
Les faits marquants du 3e trimestre
Au cours du troisième trimestre, CAM a mobilisé avec succès 1,5 MMDH auprès des institutionnels, lors de ses deux émissions obligataires, une subordonnée classique pour un montant total de 1,2 MMDH et une seconde, perpétuelle, pour un montant total de 300 MDH.
À noter, par ailleurs, que Noureddine Boutayeb a été nommé, par le Souverain, président du directoire de Crédit Agricole du Maroc, en remplacement de Tariq Sijilmassi. La cérémonie de passation de pouvoirs s’est déroulée, le 14 juillet à Rabat, en présence de Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. Le groupe a aussi poursuivi l’opérationnalisation de son programme «Istidama», lancé en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD).
Pour rappel, l’objectif de ce programme est d’encourager les opérateurs des secteurs agricoles et agro-industriels à optimiser leurs modes de production et de consommation, en investissant dans des solutions d’efficacité énergétique, d’énergies renouvelables et de rationalisation des ressources. Enfin, dans le cadre de son accompagnement du secteur artisanal, CAM a signé une convention avec le ministère du Tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, la Fédération des chambres de l’artisanat et la Maison de l’artisan, dans le but de faciliter l’inclusion financière des artisans et leur accès à l’AMO, et ce, dans le cadre de la généralisation de cette dernière.
Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO