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Commerce extérieur : les voyants au vert au T4-2021

L’indice des valeurs unitaires à l’importation a augmenté de 22,2% au cours du quatrième trimestre 2021 par rapport au même trimestre de 2020. Alors que l’indice des valeurs unitaires à l’exportation a enregistré une augmentation de 23,7% au cours du quatrième trimestre 2021 par rapport au trimestre correspondant de l’année précédente. Autrement dit, les valeurs unitaires globales à l’exportation ont dépassé les valeurs unitaires globales à l’importation, ce qui montre que la dynamique a l’export avait réellement repris. 

Les indices du commerce extérieur (ICE) ont progressé en glissement annuel durant le quatrième trimestre de l’année 2021, selon le Haut-commissariat au plan (HCP). L’indice des valeurs unitaires à l’importation a augmenté de 22,2% au cours du quatrième trimestre 2021 par rapport au même trimestre de 2020.

Cette évolution résulte principalement de l’augmentation des valeurs unitaires de l’«énergie et lubrifiants» de 80,4%, des «produits bruts d’origine minérale» de 45,4%, des «produits bruts d’origine animale et végétale» de 30,2%, de l’«alimentation, boissons et tabacs» de 30,1%, des «demi-produits» de 18,0% et des «produits finis de consommation» de 10,5%.

Hausse de 11,5% de l’indice des valeurs unitaires à l’importation par rapport à 2020
À signaler que par rapport à l’année 2020, l’indice des valeurs unitaires à l’importation a enregistré une hausse de 11,5%. De son côté, l’indice des valeurs unitaires à l’exportation a enregistré une augmentation de 23,7% au cours du quatrième trimestre 2021 par rapport au trimestre correspondant de l’année précédente.

Cette augmentation s’explique essentiellement par la hausse des valeurs unitaires des «demi-produits» de 81,7%, de l’«énergie et lubrifiants» de 49,9%, des «produits bruts d’origine minérale» de 39,8%, des «produits bruts d’origine animale et végétale» de 16,7% et des «produits finis de consommation» de 12,3%.

Les indices des valeurs moyennes des «produits finis d’équipement industriel» et des «produits finis d’équipement agricole» ont, quant à eux, diminué de 2,5% et 6,5% respectivement atténuant ainsi la hausse de l’indice global des valeurs unitaires à l’exportation.

Hausse de 12,8% de l’indice des valeurs unitaires à l’exportation par rapport à 2020
Bref, par rapport à 2020, l’indice des valeurs unitaires à l’exportation a enregistré une hausse de 12,8%. Autrement dit, les valeurs unitaires globales à l’exportation ont dépassé les valeurs unitaires globales à l’importation. Ce qui montre que la dynamique a l’export avait réellement repris à la fin du quatrième trimestre de l’année dernière.

Maintenant, en regardant de plus près du côté des importations lors du 3e trimestre 2021, on remarque que l’indice des valeurs unitaires à l’importation n’a augmenté que de 14,2% par rapport au même trimestre de 2020, soit de façon moins vigoureuse qu’au 4e trimestre 2021. Toutefois, on a assisté, à peu près, avec moins de vigueur là aussi, à la même configuration que ce qui s’est passé au 4e trimestre.

Les signes avant-coureurs de l’inflation annoncés
En effet, la hausse de l’indice des valeurs unitaires à l’importation au 3e trimestre 2021 était également, principalement, portée par l’augmentation des valeurs unitaires de l’«énergie et lubrifiants» qui a enregistré une hausse de 50,6%, des «produits d’origine minérale» de 28,5%, des «produits bruts d’origine animale et végétale» qui ont grimpé de 27,8% et de l’«alimentation, boissons et tabacs» de 18,4%. Dans le même temps, les valeurs unitaires des « demi-produits » et des «produits finis de consommation» ont aussi enregistré des hausses respectives de 11,5% et 7,2%.

Le premier enseignement qu’il faut tirer de ces hausses des prix des produits importés, c’est que la tendance s’est accélérée au quatrième trimestre avec une hausse vertigineuse de l’«énergie et lubrifiants» et «des produits bruts d’origine minérale». Autrement dit, le pétrole et le gaz importés avaient déjà commencé à peser lourdement sur la facture du pays, suite à la fermeture du Gazoduc Maghreb-Europe (GME). Pourtant, l’ONEE avait continué à exporter de l’électricité.

Et c’est sans doute l’une des principales raisons qui expliquent la hausse de l’indice des valeurs unitaires à l’exportation de l’«énergie et lubrifiants» de 49,9%. En tous cas, au niveau de l’«alimentation, boissons et tabacs», l’inquiétude commençait à monter. Les prix sont, en effet, passés pratiquement du simple au double, entre les 3e et 4e trimestres 2021. Heureusement que, durant la même période, «les produits finis de consommation» n’ont pas subi la même hausse. Mais leur faible remontée annonçait déjà l’inflation importée.

Aziz Diouf / Les Inspirations ÉCO


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