Éco-Business

Ciments du Maroc se développe en attendant HeidelbergCement

Si l’acquisition d’Italcementi par HeidelbergCement n’aurait aucune incidence sur Ciments du Maroc, elle pourrait toutefois chambouler son calendrier d’investissement stratégique qui devrait s’aligner à la fin d’année sur celui de la nouvelle entité.

HeidelbergCement n’étant pas présent au Maroc, sa fusion avec Italcementi, société mère de Ciments du Maroc n’aura aucune incidence sur ce dernier. Pour rappel, le 28 juillet 2015, il a été annoncé l’initiation du processus d’acquisition par HeidelbergCement des 45% de participation Italmobiliare dans Italcementi. Ce processus d’acquisition suit sont cours, en particulier concernant l’accord des diverses autorités antitrust et devrait voir son aboutissement d’ici fin juillet 2016, explique Mario Bracci, administrateur directeur général de Ciments du Maroc.

Bien que cette acquisition n’ait aucune incidence sur la filiale marocaine, son management a choisi de mettre en stand by son projet de centre de broyage de Tanger, en raison notamment de la surcapacité que connaît le marché, suite à la baisse observée sur les trois dernières années. Le management maintient tout de même un certain nombre de projets, notamment celui du centre de broyage de Dakhla ainsi que celui de Kamsar en Guinée-Conakry. Concernant ce dernier projet entamé en 2015, après la présentation en Conseil d’administration du projet du centre de broyage, la société a procédé à l’acquisition d’un terrain et au dépôt d’une licence d’exploitation, pour la constitution de la Société des Ciments de Kamsar, en février de l’année en cours et une mise en service prévue fin 2017.

L’année 2015 a aussi connu la constitution d’une joint venture, Maestro Drymix en partenariat avec le groupe espagnol PUMA en octobre. La mise en service de l’unité industrielle est prévue en septembre de l’année en cours. Toujours pour l’année en cours, il est programmé l’extension du dispositif de distribution par 5 autres plateformes après le déploiement de 5 plateformes en 2015. Il est également question de l’installation de 3 nouvelles centrales à Béton, à Laâyoune, Marrakech et Casablanca et l’engagement des travaux d’extension de capacité de stockage à Laâyoune.

La stratégie, ainsi adoptée par le management, pourrait toutefois changer d’ici la fin de l’année, date prévue pour la concrétisation de l’opération d’acquisition. Pour Bracci, d’ici la fin de l’année «nous verrons avec l’actionnaire le maintien ou le changement de la stratégie de développement». Par ailleurs, cette acquisition pourrait avoir un impact positif sur l’exportation notamment avec l’ouverture sur d’autres destinations pour l’export du clinker. HeidelbergCement est, en effet, présent au Liberia, au Bénin, à la République démocratique du Congo, en Tanzanie, au Togo, au Ghana, au Burkina Faso, et en Sierra Leone.


 

Ciments du Maroc abandonne son éolienne à Safi
Le cimentier fortement engagé dans l’utilisation des énergies renouvelables à travers le remplacement des combustibles par les déchets pour la génération de l’énergie thermique et qui dispose même d’une éolienne dans son usine de Laâyoune, a annoncé l’abandon de son projet d’éolienne à Safi. À défaut, la société s’approvisionnera en électricité auprès de Nareva qui produit de l’énergie propre. Pour expliquer cet abandon, le management a rappelé que la production d’énergie n’est pas le core business de Ciments du Maroc.


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