Éco-Business

CIH : L’impact du contrôle se fera sentir au second semestre

Le président directeur général de la banque espère absorber l’impact du contrôle fiscal d’ici la fin de l’année en cours. Il faut dire qu’il coïncide avec des investissements lourds et des charges importantes engagées pour le lancement d’Umnia Bank.

Engagée dans plusieurs chantiers à la fois, entre digitalisation de la banque et lancement de la banque participative, l’ardoise des charges du CIH s’est alourdie davantage avec le contrôle fiscal. En effet, une augmentation du capital d’Umnia Bank, le portant à 600 MDH a été réalisée courant le premier semestre de cette année en cours. La filiale participative a aussi continué son processus de recrutement, induisant au final une contribution négative aux performances du groupe. La filiale réalise un déficit encore plus prononcé qu’en juin 2016. Son résultat net part du groupe se fixe à -23,08 MDH en juin 2017 contre -5,11 MDH en juin 2016. Quant au fisc, le dénouement du contrôle portant sur les rubriques IS, IR et TVA pour les exercices 2013, 2014 et 2015 aurait lourdement impacté les bénéfices de la banque qui espère redresser la barre d’ici la fin de l’année. Ahmed Rahhou, prédisent directeur général du CIH, a expliqué, lors de la conférence de presse décortiquant les résultats semestriels, tenue le mardi 12 septembre qu’il «espère une fin d’année qui absorbera tout effet de l’impact du contrôle fiscal». L’alourdissement de la rubrique des charges, dont le niveau a atteint 489,68 MMDH -en hausse de 24,3%- a induit une dégradation du coefficient d’exploitation de 6,8 points. Il passe ainsi de 60,3% à 67,1%. Cette hausse découle de l’impact des charges d’Umnia Bank de 2016 et 2017 ainsi que de l’impact des charges non récurrentes de CIH Bank. Hors ces effets et en promofrma, le coefficient d’exploitation serait plutôt en amélioration puisqu’il passerait de 57,6% juin 2016 à 54% à juin 2017.

PNB en hausse de 7,8%
Ces réalisations contrastent toutefois avec les réalisations de la banque. CIH affiche au terme du premier semestre un produit net bancaire consolidé en progression de 7,8% se fixant à 983,98 MMDH, dont justement une marge d’intérêt nette consolidée analytique en hausse de 2,8% à 738,74 MMDH. Dans le détail, l’avancement de la marge d’intérêt nette reflète une évolution positive de l’activité banque et société de financement (SF), générant un additionnel de marge de 28,2 MDH, dont 16 MDH du CIH Bank et 12,3 MDH de Sofac. L’hôtellerie a modestement contribué avec un léger 0,5 MDH d’additionnel, tandis que les FCPT ont tiré la marge d’intérêt nette vers le bas avec une évolution négative de 8,5 MMDH. Le produit net bancaire tire ainsi le principal de son additionnel de l’activité bancaire et des SF avec 67,7 MDH généré par le CIH et 20 MDH par Sofac. À cela s’ajoute une variation positive de la contribution de l’activité de Courtage de 3,7 MDH. A contrario, le PNB consolidé a été tiré vers le bas par une variation de -20,4 MDH sur les FCPT & Intra-groupe composé essentiellement des dividendes perçus des sociétés intégrées globalement (-20 MDH).

Coût du risque «satisfaisant»
Pour ce qui est du coût du risque, Rahhou estime que le niveau atteint par sa banque est en deçà de celui du marché. Il est même attendu qu’il baisse davantage d’ici la fin de l’année. À fin juin, il s’élève à 152,18 MDH. Le taux du coût du risque consolidé se fixe ainsi à 0,37% en hausse de 7 points de base par rapport à décembre 2016. La baisse du coût du risque attendue est permise par le matelas de récupération dont dispose la banque, précise son PDG. Au final, compte tenu de l’alourdissement des charges et le coût du risque, le RNPG ressort en repli de 32,33% se fixant à 122,14 MDH.

Des encours en hausse
Sur le plan opérationnel, la banque a enregistré la croissance des dépôts à vue de 5,3% sur une année glissante à 19,35 MMDH, incluant une hausse de 8,8% pour les comptes chèques, une avancée de 7,3% pour les comptes d’épargne et un repli de 3,8% pour les comptes courants. Les dépôts à terme pour leur part ont marqué une progression de 12,9%, dont une progression des encours des dépôts à terme (DAT) de 15,2%. Une hausse de 19,1% a été enregistrée sur les DAT des particuliers et de 7,6% sur les DAT des entreprises. Enfin, les encours des certificats de dépôts émis ont progressé de 10%. Du côté des crédits, il a été enregistré une hausse de 11,4% par rapport à juin 2016, se fixant à 38,65 MMDH marquée par la hausse de 33,6% des encours des crédits hors immobiliers. 


Faits marquants

Poursuite d’ouverture des nouvelles agences portant le réseau à 261 agences.
Renforcement de la politique digitale par le lancement de l’offre [CODE30] gratuité à vie et des ouvertures des comptes en ligne [CIH ON LINE].
Intégration des filiales Ajarinvest et Ghosn Ennakhil dans le périmètre de consolidation,
Confirmation de la note «BB+» avec perspective stable attribuée par l’agence Fitch Ratings à CIH Bank,
Organisation réussie du premier Hackathon de la place «CIH Open Innovation» sous le thème de «La Banque innovante : Accessible, simple et utile»,
Signature d’une nouvelle convention entre la DGI et CIH Bank relative à la dématérialisation de la restitution de l’IR au titre des intérêts de prêts pour l’acquisition ou la construction de logements.


whatsapp Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp

Évolution des prix des fruits et légumes à Casablanca



Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters



Bouton retour en haut de la page