Casablanca/hôtel Lincoln : Cherche investisseur désespérément !
Après une première tentative infructueuse en octobre 2015, l’Agence urbaine de Casablanca vient de lancer un nouvel appel à manifestation d’intérêt pour la sélection d’un investisseur ou promoteur pour le réaménagement, la rénovation et l’exploitation de l’hôtel Lincoln.
L’Agence urbaine de Casablanca (AUC) ne désespère pas. Après une bataille judiciaire qui a duré plusieurs années pour l’expropriation du lieu, elle vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt (AMI) afin de sélectionner un investisseur ou promoteur intéressé par le réaménagement, la rénovation et l’exploitation de l’hôtel Lincoln. Ce n’est pas la première tentaive de l’agence. En effet, elle avait en effet tenté le coup en octobre 2015, mais l’opération a tourné court : les investisseurs ne se sont pas bousculés au portillon et l’AMI a été déclaré infructueux.
Aujourd’hui, l’agence revient à la charge dans l’espoir de convaincre les investisseurs et promoteurs. Une réunion de présentation du projet aux intéressés, suivie d’une visite du site, est programmée au siège de l’Agence urbaine le 7 décembre. Les offres devront parvenir à l’Agence au plus tard le 15 février 2017. À noter que l’heureux élu bénéficiera d’un bail emphytéotique d’une durée de 30 ans. En contrepartie, il s’engagera à réaliser les travaux de rénovation et de réaménagement avec, en prime, l’obligation de préserver la vocation originelle et le cachet architectural du bâtiment classé patrimoine historique de la ville par le ministère de la Culture. Et c’est là l’aspect le plus problématique du projet. La démolition n’étant pas une option, vu le statut de l’hôtel mais aussi la mobilisation de la société civile. Il s’agit donc de restaurer l’établissement et en faire une unité hôtelière de luxe tout en préservant sa façade.
Le futur investisseur devra d’ailleurs assumer l’exploitation et la gestion de l’hôtel ou les confier pour son compte à un opérateur tiers. Si l’emplacement de l’hôtel, ou ce qui en reste, situé au cœur de Casablanca sur une assiette foncière de 2.500 m², peut être intéressant, la mission, par contre, est loin d’être une partie gagnée d’avance.