Éco-Business

Bâtiment et travaux publics : Belges cherchent opportunités de business

Conscients de cette montée en gamme progressive au Maroc dans le domaine de la construction, les constructeurs belges ont l’eau à la bouche. Des B2B à un rythme bimensuel ouvrent une nouvelle étape du partenariat commercial entre le Maroc, la Belgique et le Grand-Duché du Luxembourg.

«Let’s do business !» est une invitation à jeter les ponts entre investisseurs marocains, belges et ceux issus du Grand-Duché du Luxembourg. L’événement organisé par la Chambre de commerce Belgo-Luxembourgeoise au Maroc et l’Ambassade de Belgique a eu lieu mardi à Rabat dans une ambiance d’after work, propice à l’échange de cartes de visites car c’est cela l’objectif d’une telle rencontre, tomber sur le bon partenaire belge, marocain ou luxembourgeois. La Chambre veut en faire un événement bimensuel, le prochain rendez-vous étant déjà fixé pour le 13 juillet prochain. Interrogé pas Les Inspirations ÉCO, Edwin Sluismans, nouveau président de la Chambre de commerce belgo-luxembourgeoise, le manager belge est multiculturel, parle trois langues, des qualités qui expliquent son ouverture sur l’autre. Justement, l’aspect humain est aujourd’hui déterminant lorsqu’il s’agit de faire du business. En tout cas, plusieurs hommes d’affaires rencontrés sur place l’ont confirmé.

Pour Sluismans, trois secteurs prioritaires émergent en matière de partenariat et d’échanges commerciaux entre le Maroc et la Belgique. D’abord, l’incontournable secteur du BTP où le savoir-faire belge dans le domaine de la construction est avéré. «L’on constate aujourd’hui une courbe qualitative au Maroc qui va se renforcer pas uniquement dans le haut standing», explique-t-il.

En effet, même dans le logement social, la concurrence qui s’installe pousse les promoteurs à proposer une meilleure qualité de construction. Vient ensuite le secteur de la logistique où, comme le soutient Sluismans, la Belgique est un carrefour de l’Europe grâce à ses multiples centres logistiques et sa proximité des grands ports européens comme Amsterdam et Anvers. L’idée est que la Belgique puisse jouer le rôle de hub logistique pour le Maroc en Europe, comme ce dernier est une plateforme vers l’Afrique.

Le troisième secteur est celui de l’agriculture bio. Et là aussi les potentialités qui s’offrent sont énormes. Le Maroc veut devenir un exportateur de produits bio et la Belgique est un pays demandeur. Les opérateurs belges sont très intéressés par l’offre marocaine en agriculture bio étant donné qu’elle dispose aujourd’hui des prérequis pour devenir concurrentielle sur le marché européen. Pour Isolde Desloover, SG adjointe de la Chambre belgo-luxembourgeoise, le networking est aujourd’hui un vecteur important pour tisser des liens commerciaux durables avec le Maroc. D’ailleurs, présent à l’événement, Abdelkader Benbekhaled, président CGEM de Rabat-Salé-Kénitra et dg de Salam Gaz a souligné toute l’importance d’une telle initiative pour ouvrir des espaces de rencontres entre investisseurs de part et d’autre.   


Le Maroc, un hub vers l’Afrique

Qualifiés de moins agressifs que leurs homologues français ou espagnols sur le marché marocain, les investisseurs belges ont fait le pas à travers une mission commerciale de 25 entreprises en septembre 2015. Depuis ce temps, les échanges et prises de contacts n’ont pas cessé. Objectif : faire de Casablanca une plateforme pour le rayonnement des entreprises belges en Mauritanie, au Sénégal, au Mali, au Cap Vert et dans bien d’autres pays phares de l’Afrique de l’Ouest. De grands cabinets d’architectes, des commerciaux, des experts managers ont alors fait le déplacement portés par l’ambition de concrétiser de nouveaux partenariats. Des secteurs comme celui de l’industrie médicale, le consulting, l’architecture et même l’automobile ont attiré l’attention des hommes d’affaires belges et surtout bruxellois. 


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