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Ban Ki-moon qualifie d’«incroyable» l’initiative d’un groupe de femmes marocaines

Le Prix de l’initiative des Nations Unies «Élan pour le changement» a été remis, mercredi soir lors de la COP22 à Marrakech, au projet pilote marocain de récolte de l’eau du brouillard, porté par Dar Si Hmad, une ONG menée par des femmes aux environs de Sidi Ifni.

En plus de l’association marocaine qui a remporté ce prix onusien, 12 projets étrangers issus des quatre coins du monde ont également été récompensés lors d’une cérémonie présidée par le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon. Dans une allocution à cette occasion, Ban Ki-moon s’est dit «particulièrement impressionné par la pérennité des initiatives», qualifiant les lauréats du soir de «rois sans couronnes». Ban Ki-moon a par ailleurs décrit l’initiative des femmes marocaines comme «incroyable» et une source d’inspiration pour l’avenir.

Le projet de «récolte de l’eau de brouillard pour un écosystème résilient et durable» consiste à collecter l’eau de rosée pour la transformer en eau potable au profit de la population de la commune Tnin Amellou, dans les environs de Sidi Ifni. Il est réalisé dans les montagnes de Boutmezguida où sont installés, à 1.225 m d’altitude vers le Nord-Ouest, des filets en polypropylène qui servent à piéger l’eau contenue dans le brouillard.

Il comprend 600 m² de filets capteurs (20 unités de 30 m²), deux citernes de stockage d’une capacité totale de 500 m3, un puits de forage, 9.000 m linéaires de canalisations, 20 branchements domiciliaires, 4 réservoirs et autant de stations de reprise, un système de filtration et de stérilisation et un observatoire du brouillard, le premier du genre au monde.
Ce projet est destiné à produire de l’eau potable au profit de la population locale, ainsi que de l’eau destinée aux besoins du bétail dans cette zone qui compte 5 villages, deux écoles rurales et une medersa. La quantité moyenne quotidienne d’eau de brouillard récoltée est de l’ordre de 6,3 m3 par jour.

Le principe du captage de l’eau de brouillard doit obéir à trois paramètres. Premièrement, il faut être dans une région avec beaucoup de brouillard; deuxièmement, être dans une zone avec anticyclone et à proximité d’un océan avec une eau froide et troisièmement, il faut disposer d’un relief, un obstacle naturel, généralement une montagne assez haute, entre 500 et 600 mètres au-dessus du niveau de la mer.



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