BAM: Le taux directeur maintenu à 2,25%
Le conseil a également passé en revue l’évolution de la conjoncture économique ainsi que les projections macroéconomiques pour les huit prochains trimestres. Selon les projections de BAM, l’inflation devrait terminer l’année avec une moyenne de 1,6% et revenir à 1,2% en 2017.
S’agissant de la croissance, elle aurait ralenti à 1,7% au premier trimestre, avec une nette contraction de la valeur ajoutée agricole et une décélération du PIB non agricole. Du côté de la demande, la consommation des ménages a enregistré un ralentissement et la contribution des exportations nettes à la croissance est ressortie négative, alors que l’investissement a connu un important rebond.
La croissance légèrement revue à la hausse
Pour l’ensemble de l’année 2016, Bank Al-Maghrib a ajusté à la hausse sa prévision de croissance qui passe de 1,2% à 1,4%. La valeur ajoutée agricole devrait se contracter de 9%, et la croissance non agricole se situer à 2,9%. En 2017, cette dernière devrait s’accélérer à 3,2% et, sous l’hypothèse d’une campagne agricole normale, la valeur ajoutée agricole devrait rebondir de 10%, portant ainsi la croissance globale à 4%.
S’agissant du marché du travail, le conseil a relevé que l’économie nationale a accusé une perte de 26.000 emplois au deuxième trimestre comparativement à la même période de 2015, recouvrant une contraction de 175.000 postes de l’emploi agricole et des hausses de 70.000 dans les services, de 41.000 dans les BTP et de 38.000 dans l’industrie y compris l’artisanat. En conséquence, et tenant compte également d’une baisse du taux d’activité de 0,8 point, le taux de chômage a légèrement diminué de 0,1 point à 8,6%.
Accentuation du déficit commercial
Concernant les comptes extérieurs, BAM note que le déficit commercial s’est accentué de 13% sur les huit premiers mois de l’année, reflétant une hausse importante des importations, notamment celles des biens d’équipement de 22,5%.
En parallèle, malgré la baisse des ventes de phosphates et dérivés, les exportations se sont accrues de 1,7%, tirées essentiellement par la progression des ventes de la construction automobile et de l’industrie alimentaire.
Pour leur part, les recettes de voyages ont progressé de 4,5% et les transferts des MRE de 4,8%. Dans ces conditions, et sous l’hypothèse d’une entrée annuelle de dons de 8 MMDH en 2016 et 2017, le compte courant devrait terminer l’année 2016 avec un déficit de 1,9% du PIB qui s’atténuerait davantage à 1,2% du PIB en 2017.
Parallèlement, les réserves de change devraient continuer à se renforcer, à un rythme moins rapide que prévu en juin, pour s’établir à l’équivalent de 7 mois et 6 jours d’importations de biens et services à fin 2016 et de 7 mois et 20 jours au terme de 2017.