Avec la Chine, le Maroc veut diversifier ses partenaires économiques
Ce partenariat stratégique sera en effet lancé lors de la visite officielle qu’entamera, à partir de demain mercredi, le roi Mohammed VI en Chine.
Échanges commerciaux Maroc-Chine
À l’orée de la visite du roi, l’Office des changes a annoncé les chiffres sur les échanges commerciaux entre les deux pays. Ainsi, l’office fait savoir que la balance commerciale entre le Maroc et la Chine est déficitaire, à fin septembre 2015, au détriment du Royaume du Maroc, avec un solde commercial estimé à 20,88 MMDH.
Les exportations du Maroc vers la Chine sont estimées à 1,71 MMDH, alors que les importations de géant asiatique se sont chiffrées à 22,59 MMDH à fin septembre 2015.
Les appareils d’émission et de transmission viennent en tête des importations marocaines en provenance de Chine avec plus de 2,10 MMDH, suivis du thé et assimilés (1,41 MMDH) et des tissus (1,32 MMDH).
En revanche, le Maroc exporte vers l’Empire du milieu principalement des minerais de plomb, de zinc et de cuivre (1,24 MMDH), des produits azotés et engrais (348,09 MDH) et des poissons congelés et surgelés (166,62 MDH).
Cependant, les relations commerciales maroco-chinoises ont connu, durant les cinq dernières années, une dynamique accélérée, permettant à la Chine de devenir le 3e partenaire commercial du royaume, après l’Union européenne et les États-Unis.
Les banques ont été les premières à se rapprocher du géant asiatique, principalement pour accompagner les exportations de l’Office chérifien des phosphates (OCP) et mieux faire connaître l’économie du royaume. Cependant, les entreprises chinoises sont encore peu nombreuses au Maroc.
Les entreprises chinoises au Maroc
Dans le secteur de l’automobile, Dongfeng, deuxième constructeur chinois, a annoncé son implantation au Maroc, dans le cadre d’un partenariat avec le français PSA, sur son site de Kénitra (2019).
Riad Motors Holding, entreprise marocaine spécialisée dans l’assemblage de camions importés de Chine, travaille déjà pour des marques chinoises telles que BAW, Sinotruk et Zhongtong Bus.
Dans les télécoms, Huawei, implanté dans le royaume depuis 2006, a ouvert en juin un deuxième bureau à Casablanca, où Lenovo a également une représentation régionale.
Les Chinois ont par ailleurs réalisé d’importants investissements dans de grands projets d’infrastructures, comme celui de la future centrale à charbon de Jerada (Nord-Est, 300 MW), dont le financement de 360 millions de dollars est en partie assuré par China Exim Bank.
De son côté, China Overseas Engineering Group (Covec) a construit le pont à haubans sur le Bouregreg, à Rabat, qui permet d’assurer la liaison avec l’autoroute de contournement de la capitale.
À défaut de combler le trou dans les échanges commerciaux avec la Chine, le Maroc peut se positionner en tant que plateforme de destination des investissements directs chinois en Afrique.
Le développement de Casablanca Finance City et le positionnement des entreprises marocaines sur le continent peuvent jouer un rôle important dans ce cadre.