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Attijariwafa bank : une trajectoire de croissance soutenue

Attijariwafa bank démontre une capacité continue à générer de la valeur grâce à une dynamique commerciale forte, une rentabilité accrue et une gestion maîtrisée des coûts et des risques. Son positionnement stratégique et ses perspectives solides en font un investissement attractif. BKGR recommande l’achat du titre.

Attijariwafa bank continue d’afficher une performance solide, confirmant son statut de leader du secteur bancaire. Dans sa récente analyse, BMCE Capital Global Research (BKGR) souligne la forte progression de l’activité commerciale et de la rentabilité du groupe en 2024.

Avec une amélioration significative de ses principaux indicateurs financiers et une valorisation revue à la hausse, la banque offre, selon BKGR, un potentiel de croissance attractif, justifiant ainsi sa recommandation d’achat, avec un objectif de cours fixé à 800 dirhams, soit un upside de 26% par rapport au niveau actuel de 635 dirhams.

Une dynamique commerciale solide portée par le crédit aux entreprises
En 2024, Attijariwafa bank enregistre une hausse de +5,3% des crédits consolidés, atteignant 413,6 milliards de dirhams (MMDH), portée principalement par l’essor des crédits aux entreprises, en progression de 20 à 220 MMDH, soit 30% de part de marché, ainsi que par une forte dynamique du financement de l’investissement, avec une augmentation de 29% des crédits à l’équipement, portant leur encours à 88 MMDH et leur part de marché à 32%.

Cette croissance résulte d’une stratégie commerciale offensive, permettant au groupe de capter une part significative des nouveaux financements.

Parallèlement, la banque affiche une croissance de 10,3% des dépôts, atteignant 480,5 MMDH, avec une part de marché de 26,18% en dépôts globaux et 28,32% pour les dépôts à vue, témoignant de sa capacité à mobiliser l’épargne et à renforcer sa liquidité, garantissant ainsi la stabilité de son modèle économique.

Un PNB en forte croissance grâce à la diversification des revenus
Le produit net bancaire (PNB) d’Attijariwafa bank progresse de 15,2%, atteignant 34,5 MMDH, soutenu par une augmentation de 7% de la marge d’intérêts, qui s’établit à 19,7 MMDH, portée par la croissance des volumes de crédit et une meilleure maîtrise des coûts de financement.

Parallèlement, les revenus des activités de marché bondissent de +39,4%, atteignant 5,8 MMDH, grâce à la performance des opérations de change et de couverture, tandis que la marge sur commissions progresse de +3,9%, atteignant 6,7 MMDH, reflétant une diversification accrue des services bancaires.

Sur le plan sectoriel, la Banque Maroc, Europe et Zone Offshore génère 49,4% du PNB consolidé, suivie des Banques de détail à l’international (33,1%) et des Sociétés de financement spécialisées (8,9%), le reste provenant des activités d’assurance et d’immobilier.

Une amélioration du coefficient d’exploitation grâce à la digitalisation
La maîtrise des coûts reste un axe stratégique majeur pour Attijariwafa bank. En 2024, les charges générales d’exploitation progressent légèrement de 2,2%, atteignant 12,46 MMDH.

Grâce à une gestion rigoureuse et à une transformation digitale réussie, le coefficient d’exploitation s’améliore de 4,6 points, passant à 36,1% contre 40,7% en 2023.

Ce niveau, parmi les plus compétitifs du secteur, traduit l’efficacité des initiatives d’optimisation des coûts. L’amélioration du coefficient d’exploitation permet à la banque d’afficher un résultat brut d’exploitation (RBE) en forte hausse de 24,2%, atteignant 22,04 MMDH.

Une maîtrise du risque et un renforcement des provisions
Attijariwafa bank parvient à stabiliser son portefeuille de créances en souffrance, qui recule légèrement de 0,8% pour s’établir à 21 MMDH à fin 2024, traduisant une amélioration de la qualité des actifs, avec un taux de contentieux en baisse à 7,4% contre 8,1% en 2023.

Parallèlement, les provisions reculent de 3%, ramenant le taux de provisionnement des créances en souffrance à 65,7% contre 67,3% en 2023. Toutefois, dans un contexte économique incertain, la banque a renforcé ses provisions de 246 MDH, notamment en raison de la dégradation de la note du Gabon, portant ainsi le coût du risque à 4,2 MMDH, en hausse de 5,7% sur l’année.

Grâce à ces performances, le Résultat net part du groupe (RNPG) progresse de 26,6%, atteignant 9,5 MMDH. Sur une base sociale, le résultat net s’améliore de +7%, à 6,54 MMDH. Par secteur, la Banque Maroc, Europe et Zone Offshore représente 56,5% du RNPG consolidé, tandis que les Banques de détail à l’international (29,3%) et les Sociétés de Financement Spécialisées (6,9%) complètent la répartition.

Des perspectives prometteuses pour 2025 et 2026
BKGR revoit à la hausse ses prévisions pour 2025 et 2026, anticipant une poursuite de la croissance du groupe avec un PNB en progression de 8,4% en 2025, atteignant 37,4 MMDH, et un RNPG en hausse de 10,1%, dépassant 10,5 MMDH en 2025 avant de poursuivre sa progression à 11,3 MMDH en 2026. Le coût du risque devrait s’alléger à 0,95% en 2025, reflétant une gestion prudente du portefeuille de crédits.

Par ailleurs, Attijariwafa bank devrait bénéficier de l’essor des investissements publics et privés, soutenus par des projets structurants tels que la CAN 2025, la Coupe du monde 2030, la transition énergétique et le développement des infrastructures industrielles, offrant ainsi de nouvelles opportunités de financement.

Sur la base d’une actualisation des bénéfices futurs, BKGR fixe un objectif de cours de 800 dirhams, offrant ainsi un potentiel de hausse de 26% par rapport au cours actuel. La banque devrait également augmenter son dividende, avec un DPA attendu à 21 dirhams en 2025 contre 19 dirhams en 2024, soit un pay-out stable à 63%.

Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO



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