Aktidal entre en bourse ce mardi 29 novembre
Akdital voit grand et envisage de consolider sa position d’acteur privé majeur dans le secteur de la santé au niveau national, mais également international. Son appétence pour une expansion très étendue ne pourrait se réaliser qu’à travers une introduction en bourse.
C’est acté, l’Autorité marocaine des marchés des capitaux (AMMC) a donné son aval pour l’introduction en bourse de l’opérateur privé de la santé, Akdital. Ainsi, la période de souscription démarre le 29 novembre, et ce, jusqu’au 6 décembre avec le prix de l’action fixé à 300 DH.
Toutefois, la première cotation est prévue le 14 décembre. Cette opération, d’un montant de 1,2 MMDH, sera réalisée par voie d’augmentation du capital de 8 MMDH et de cession (4 MMDH). Se prononçant sur l’événement, Rochdi Talib, PDG du groupe Aktidal, a souligné que cette opération permettrait de lever des fonds en vue de financer des projets de développement futurs.
En effet, il faut signaler que le groupe opère une expansion à l’échelle nationale. Il ne lésine pas sur les moyens pour ouvrir des entités à la pointe de la technologie et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, puisqu’il prévoit en 2023 l’ouverture d’autres établissements de santé, notamment à Kénitra, Khouribga et Tétouan.
Au même titre, Akdital compte inaugurer 8 nouvelles unités au premier trimestre 2023. Il s’agit d’une clinique de bien-être à Bouskoura, une clinique multidisciplinaire à Mohammedia et une autre à Fès, ainsi qu’un centre d’oncologie. Il est également prévu d’ouvrir une clinique multidisciplinaire et de gériatrie au 4e trimestre 2023. En 2024, le groupe envisage de disposer d’autres établissements à Rabat, Marrakech et Benguerir. A noter qu’à fin 2022, Akdital compte à son actif une capacité litière de l’ordre de 1.822 lits.
Cette perspective s’inscrit dans la stratégie de développement adoptée par le groupe et qui s’articule autour de 3 principaux axes. Il s’agit de l’expansion géographique, la diversification de l’offre de soins et l’internationalisation. D’où le recours à l’IPO qui lui permettra de bénéficier d’une capacité de financement plus importante afin de renforcer son positionnement aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale. Pour ce faire, le groupe a d’ores et déjà procédé à la signature de conventions de rapatriement et de prise en charge sanitaire des salariés et adhérents auprès d’organismes publics et privés en Afrique subsaharienne.
Par ailleurs, deux types d’ordres de souscriptions sont prévus, les deux s’adressent à la fois aux personnes physiques et morales, ainsi qu’aux investisseurs qualifiés. Le 1er type, auquel 2,33 millions d’actions sont réservées (58,3 % de l’offre), s’adresse aux gros investisseurs qui demanderont au moins 10.000 actions, soit 3 MDH. Ils seront servis au prorata de leur demande.
Le second (1,66 million d’actions, 41,7 % de l’offre) ne prévoit aucun minimum de souscriptions et les investisseurs seront servis en deux temps, une 1ère allocation par itération à hauteur de 150 actions par souscripteur, et une 2e allocation du reliquat au prorata de l’excédent. Une opération à laquelle BMCE Capital Global Search recommande, dans une note rendue publique, d’y souscrire.
«Compte tenu de notre valorisation, les niveaux de P/E sur la base du cours d’introduction ressortent à 16,3x en 2023(e) (contre 16,1x pour le Marché) avant de s’améliorer à 10,8x en 2024(e)».
Maryam Ouazani / Les Inspirations ÉCO