Agadir : Le Salon Halieutis inauguré en présence du commissaire européen
L’inauguration de cette édition a été rehaussée par la présence d’une forte délégation officielle, composée notamment du ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, mais aussi de Karmenu Vella, commissaire européen à l’Environnement, aux affaires maritimes et à la pêche.
C’est aujourd’hui qu’a lieu le lever de rideau sur le Salon Halieutis à Agadir. Une quatrième édition, qui confirme son statut de vitrine africaine des métiers de la pêche et de l’aquaculture avec la participation de plus de 255 exposants nationaux et internationaux. L’inauguration de cette édition a été rehaussée par la présence d’une forte délégation officielle, composée notamment du ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, mais aussi de Karmenu Vella, commissaire européen à l’Environnement, aux affaires maritimes et à la pêche. Durant cette édition, le salon accueille 36 pays partenaires. Et c’est la France qui est l’invité d’honneur, du 15 au 19 février 2017. Partenaire commercial d’importance, la France est le quatrième client de produits halieutiques marocains. Elle a importé, en 2016, prés de 1 MMDH de produits halieutiques, soit une progression de 6% par rapport à 2015.
Akhannouch dresse le bilan de la stratégie «Halieutis 2020»
À la veille de l’ouverture du salon, le ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch a présenté le bilan d’étape de la stratégie Halieutis, axée sur la durabilité, la performance et la compétitivité. S’exprimant lors de cette occasion, Akhannouch a indiqué que le secteur de la pêche maritime ne cesse de se développer tant au niveau de la production, qu’au niveau de l’exportation ou de l’investissement, et ce grâce, notamment aux mesures adoptées dans le cadre des axes de la stratégie Halieutis.
Durabilité
«Aujourd’hui, 94% des captures sont gérées par des plans d’aménagement, contre 95% fixés en 2020, alors que le chiffre était à peine de 5% lors du lancement de la stratégie, allusion faite au plan d’aménagement de la pêcherie poulpière», s’enthousiasme le ministre. Et la priorité selon le ministre a été la question de durabilité, notamment via l’instauration des repos biologiques, l’appui à la recherche scientifique. À cela s’ajoutent, l’installation du dispositif «VMS» (Vessel Monitoring System) pour le contrôle satellitaire des navires en plus de la certification des captures et la lutte contre la pêche illicite.
Performance
S’agissant de la performance, qui est le second axe de cette stratégie, la généralisation des contenants normalisés a permis d’abolir le phénomène du vrac à bord des bateaux. Ce qui a permis, une valorisation de 30% en termes de valeur ajoutée sur le plan du prix. En ce qui concerne la question de commercialisation, au total, 16 halles nouvelle génération ont été réalisées dans les différents ports du royaume pour optimiser les conditions de commercialisation des produits de la pêche, alors que 43 points de débarquement aménagés pour la pêche artisanale et un réseau régional de 10 marchés de gros de poissons ont été réalisés. Parallèlement, l’Office national des pêches a été désigné comme le Global Operator des ports de pêche du pays afin d’assurer la réorganisation des espaces portuaires.
Compétitivité
Sur le plan de l’export, 660.000 tonnes ont été exportées, soit 19 MMDH avec une hausse annuelle moyenne des débarquements en volume de 4,4% sur la période 2010-2016, portant la production à environ 1,4 million de tonnes en 2016, soit 88% de l’objectif assigné pour 2020, qui est 1,6 tonne de production. De plus, les investissements ont augmenté, en moyenne, de l’ordre de 8%, durant les 6 dernières années dans l’industrie de transformation. Ces investissements industriels privés ont totalisé un montant de 2,1 milliards DH sur la période 2010-2016, dont 1,7 milliard pour de nouveaux projets à Dakhla qui abritera 6 unités de transformation.