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2018, l’année de la récolte !


La capacité globale installée (787 MW) n’a pas évolué entre 2016 et 2017. Au Maroc, l’année dernière a été consacrée à l’exécution des projets lancés auparavant. En termes de capacité installée, le Maroc est classé actuellement troisième dans la région Afrique & Moyen-Orient derrière l’Afrique du Sud et l’Égypte.

Bien que la capacité totale installée de l’énergie éolienne au Maroc ne soit pas à la hauteur de celle de l’Afrique du Sud, premier sur le continent (voir tableau), les projets en cours de réalisation dans le royaume ont insufflé une réelle dynamique au secteur dans la région Afrique & Moyen-Orient. C’est peut être pour cela que Steve Sawyer, secrétaire général du Conseil mondial de l’énergie éolienne (GWEC), cite dans le dernier rapport de ce dernier l’impact qu’ont eu les projets éoliens nationaux sur les prix en vigueur dans le secteur. «L’année dernière, à cette même époque, le prix dans un appel d’offres au Maroc a permis de franchir la barre de 0,03 dollar/Kwh», lit-on dans l’introduction du rapport. Quoiqu’il en soit, à la lumière de l’évolution de l’éolien national, le rapport montre sans ambiguïté que les projets nationaux commencent à marquer le secteur. Une lecture en profondeur du rapport cité, publié le 25 avril, permet de le confirmer.

Apport qualitatif
Sur une échelle globale, l’année écoulée n’a pas été spectaculaire en termes d’installations sans que cela n’impacte négativement le secteur éolien mondial. «2017 n’était pas une année spectaculaire en termes d’implantations mondiales, mais les principaux développements enregistrés ont marqué la progression de la transformation de l’énergie de manière générale», souligne Steve Sawyer. Cela s’applique exactement sur le royaume. Durant 2017, le pays a en effet consacré l’ensemble de ses efforts à réaliser les projets lancés une année auparavant. Si cela n’a pas permis de développer la capacité globale installée au Maroc, celle-ci étant restée au niveau de 787 MW depuis fin 2016, les projets en cours de réalisation dans le royaume dont la finalisation est prévue en 2018 ont permis tout de même de diversifier l’offre globale éolienne dans la région Afrique et Moyen-Orient. Mais comparé à l’Afrique du Sud, qui a pu, en 2017, ajouter 618 MW à sa propre capacité globale (2.085 MW), le Maroc n’a cependant pas contribué quantitativement au développement de cette capacité au niveau de toute la région (4.528 MW). En ce qui concerne l’Égypte, deuxième concurrent du Maroc avec une capacité globale installée de 810 MW, le petit écart entre les deux pays ne sera fort probablement pas comblé pendant l’année en cours. Pour cause, le pays des pharaons a lancé un programme ambitieux en 2015, dont les fruits seront récoltés cette année. Par ailleurs, entre les trois pays pionniers dans la région, c’est l’Afrique du Sud qui préservera sa position de leader. Le nouveau gouvernement sud-africain vient en effet de s’engager pour lancer de nouveaux projets d’une capacité de 1,3 GW. Pour ce qui du Maroc, le projet marocain de l’énergie éolienne (voir encadré) permettra, une fois mené à bien d’atteindre une capacité totale de 2.000 MW, moins que les 2.085 MW déjà en place en Afrique du Sud.

Mise en rétrospective
À la fin des années 2000 et le début de la nouvelle décennie, l’émergence de nouveaux marchés, y compris celui du Maroc, a permis de changer la face du secteur éolien mondial. Le Maroc fait en effet partie de 90 pays où ce secteur fleurit et où l’énergie provenant des turbines est bel et bien commercialisée entre les différents opérateurs. Or, jusqu’à présent, seuls neuf pays accaparent plus de 10.000 MW. Une deuxième catégorie, composée de trente pays, possède une capacité installée de 1.000 MW, ce qui crée une grande dichotomie dans ce secteur naissant. 


Le projet marocain de l’éolien

Le projet marocain de l’éolien s’inscrit dans le cadre de la stratégie énergétique nationale. C’est un projet qui mettra en place une capacité de 2.000 mégawatts à l’horizon 2020. Son objectif est d’atteindre une production annuelle de 6.600 GWh, ce qui équivaut à 26% de notre production électrique actuelle. En termes de charges, il permettra d’économiser 1,5 millions de TEP par an, soit 750 millions de dollars. Et d’éviter l’émission de 5,6 millions de tonnes de CO2 annuellement. Dans ce projet, c’est l’ONEE qui assure le pilotage et la maîtrise et supervise et coordonne toutes les activités liées au programme. Cinq sites ont été identifiés pour la mise en place d’un projet éolien intégré de 850 MW. Il s’agit de Tiskrad (300 MW), Jbel Lahdid (200 MW), Midelt (150 MW), Boujdour (100 MW) et Tanger II (100 MW). Selon les données du ministère de l’Énergie, l’état d’avancement du projet indique la réalisation d’une puissance cumulée de 780 MW et environ 410 MW en cours de réalisation.


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