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Tournée royale en Afrique : Cinq pays au programme

Le roi Mohammed VI a décidé de reprendre sa tournée africaine, suspendue fin janvier dernier. Cinq pays sont sur la liste des escales, dont le Mali et la Zambie.

L’Afrique subsaharienne déroule à nouveau son tapis rouge en l’honneur du roi Mohammed VI. Le souverain a en effet entamé, hier, une nouvelle tournée africaine, qui devrait l’amener au Ghana, en Guinée-Conakry et en Zambie dans un premier temps, puis au Mali et en Côte d’Ivoire pour une deuxième étape. Cette tournée avait été suspendue en début d’année, puis reprise après le discours royal du 29 janvier dernier signant le retour du Maroc au sein de l’Union africaine. La première escale du roi était la capitale du Ghana, Accra, qui reçoit le souverain pour la première fois, et qui n’a pas lésiné sur les moyens pour lui réserver un accueil des plus chaleureux. Un moment historique pour les deux pays puisque le Ghana est connu pour soutenir le Polisario et est témoin aujourd’hui d’un changement radical des centres de pouvoir suite aux élections passées. Aussi, il est prévu de conclure plusieurs accords économiques dont les discussions avaient été entamées lors du Forum maroco-ghanéen précédemment tenu.

Par la suite, le roi Mohammed VI se rendra en Guinée-Conakry, deuxième escale de cette nouvelle tournée africaine. Son président, Alpha Condé, avait milité en faveur de la réintégration du royaume à l’Union africaine, qui considère le pays qu’il préside comme étant «le grand ami du Maroc». Une posture partagée et adoptée par l’ensemble des leaders politiques guinéens, qui se mobilisent ensemble pour faire de la visite royale un nouveau succès historique pour les relations bilatérales entre les deux partenaires. La troisième escale verra le souverain en visite à Lusaka, capitale de la Zambie. Ce pays était au programme de la première phase de la tournée royale en Afrique en début d’année, et représente une étape importante du renforcement des relations entre le Maroc et les pays d’Afrique subsaharienne les plus prometteurs. Notons que la Zambie avait fait l’objet de pressions diplomatiques et économiques de la part de l’Afrique du Sud pour pousser ses forces politiques à «switcher» vers les thèses du Polisario.

Le président zambien, Edgar Lungu, avait refusé de céder aux chantages, et réaffirmé son amitié pour le Maroc et son roi. Cette étape, la dernière du premier chapitre de la tournée royale, constitue ainsi un moment fort de la visite du souverain, qui devrait mettre la coopération Maroc-Zambie sur les rails d’une nouvelle ère de prospérité et d’entraide. A fortiori, lorsque le président de ce pays représente la nouvelle génération d’hommes politiques aspirant à rompre avec les pratiques du passé, de l’aveu même des experts spécialisés dans l’étude des mouvements politiques dans cette partie du monde. S’agissant de la deuxième partie de la tournée, le roi Mohammed VI rendra visite au Mali. Cette étape, la quatrième, est perçue par les observateurs comme étant la plus déterminante, puisque l’Algérie, principal adversaire du Maroc, a bougé ses pions contre ce pays pour s’assurer ses faveurs diplomatiques. De vaines tentatives puisque l’intérêt porté pour le royaume et la visite du souverain est motivée par les divers volets de coopération réelle qui seront initiés entre les deux pays, et dont la première pierre sera incarnée par l’inauguration d’un certain nombre de projets achevés au sein du pays, dont un hôpital portant le nom du roi. Inutile de préciser que les manœuvres algériennes ne sont adossées à aucun projet constructif, ni même sur une déclaration d’intention versant en faveur d’une quelconque coopération devant profiter aux citoyens maliens et algériens. Ce qui n’est pas le cas du Maroc dont l’engagement envers les pays d’Afrique subsaharienne va au-delà des intérêts purement politiciens.

Le roi Mohammed VI a une vision pour le continent, et la réintégration du Maroc au sein de l’Union africaine n’en est que la première concrétisation. Si bien que le lieutenant-général Michael Flynn, conseiller américain à la sécurité nationale, a salué les changements géopolitiques africains initiés par le Maroc, qu’il considère comme «un signal très positif pour les objectifs stratégiques à long terme de la stratégie du roi Mohammed VI en Afrique». En réaction, un réalignement interne a été effectué, mettant le Maroc et les autres pays d’Afrique du Nord, à l’exception de l’Égypte, dans la liste des priorités du département Afrique (Senior Directorate) plutôt que de celui en charge du Moyen-Orient, «avec pour objectif d’assurer une meilleure gestion de la charge du travail et d’encourager à la fois une meilleure intégration et une fonctionnalité transrégionale», a expliqué Flynn. Le développement socio-économique réciproque représente l’avenir des coopérations motivées par les ambitions de développement nourries par l’ensemble des pays concernés.

D’ailleurs, la tournée royale se conclura par une visite du souverain en Côte d’Ivoire, principal partenaire économique du Maroc en Afrique, qui capte près des trois quarts des investissements directs étrangers (IDE) émis par le royaume. 



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