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Promotion touristique : L’ONMT à la conquête du continent

Abderrafie Zouiten, DG de l’ONMT, en compagnie de la ministre sénégalaise du Tourisme et des transports aériens, Maimouna Ndoye Seck.

L’Office national du tourisme marocain (ONMT) a inauguré, jeudi 9 février à Dakar, son tout premier bureau dédié à l’Afrique subsaharienne. L’objectif est d’augmenter le nombre de touristes africains visitant le Maroc.

L’ONMT charme les touristes du continent. Ce jeudi 9 février à Dakar, l’établissement en charge de la promotion de la destination Maroc a inauguré son bureau Afrique subsaharienne. L’objectif, à travers cette ouverture, est d’augmenter le nombre de touristes africains visitant le Maroc. Sur les 10 millions de touristes qu’accueille le royaume, ceux en provenance du continent dépassent à peine les 200.000.

Pour l’ONMT, le but à court et moyen termes est de doubler ce chiffre, voire d’atteindre le demi-million de visiteurs africains. «Au-delà du travail promotionnel, cette délégation nous permettra de faciliter le partage d’expérience avec nos homologues sénégalais. Ils pourront bénéficier de notre expertise et vice-versa», espère Abderrafie Zouiten, directeur général de l’ONMT, qui a fait le déplacement vers la capitale sénégalaise à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de ce nouveau bureau. Mohand Laenser, président du conseil régional de la région Fès-Meknès, était également de la partie pour parler de sa localité. Car en Afrique de l’Ouest, la capitale spirituelle du Maroc, Fès, est probablement la ville qui fait le plus rêver, pour des raisons cultuelles.

Problème aérien
Après le Sénégal, en provenance duquel quelque 45.000 touristes viennent visiter le royaume par an, l’ONMT prévoit d’ouvrir, «prochainement» un deuxième bureau en Côte d’Ivoire. En attendant, la délégation de Dakar déploiera ses ailes sur toute la sous-région ouest-africaine. Toutefois, les fruits de ces efforts de promotion dépendent d’un facteur important: l’aérien. En effet, la cherté des billets d’avion constitue encore un obstacle de taille au développement des échanges touristiques entre le Maroc et son continent. À ce jour, pour rallier le royaume, le touriste africain paie au moins 3 fois plus cher son billet sur la même distance qu’un touriste européen. Pour Zouiten, la vraie bataille, c’est l’aérien. À ce propos, plusieurs schémas sont en cours de concrétisation. Il est question d’ouvrir une liaison directe entre Dakar et Fès, en plus de la nécessité de lancer une compagnie low-cost sur l’axe Maroc-Sénégal. 


Concrétiser la coopération touristique

Pour l’ONMT, l’ouverture de sa délégation Afrique subsaharienne vient aussi concrétiser l’élan de la coopération Sud-Sud prônée par les chefs d’État du Maroc et du Sénégal. «Cela entre dans le cadre des hautes orientations royales concernant la coopération Sud-Sud. En novembre 2016, plusieurs accords avaient été signés entre les deux pays, dont un portant sur le domaine touristique. Avec cette ouverture, nous mettons en œuvre de façon concrète le contenu de cet accord», déclare Abderrafie Zouiten. Avec la partie sénégalaise, la coopération sera davantage axée sur la formation, la présence sur les grands salons ainsi que sur la communication digitale. «Le Sénégal dispose d’une expérience sur le plan touristique. Nous sommes aussi intéressés par l’idée de bénéficier de leur expertise», conclut Zouiten.


Abderrafie Zouiten
Directeur général de l’ONMT

Les Inspirations ÉCO :  Quel type de clientèle visez-vous en priorité en Afrique ?  
Abderrafie Zouiten : Aujourd’hui, plus de 200.000 Africains visitent le Maroc. La palette que nous offrons est très large et touche à la fois aux aspects
relatifs à l’offre culturelle, au balnéaire, au bien-être, à la gastronomie, aux aspects économiques et à l’éducation. Je pense que nous pouvons doubler ce chiffre, mais tout dépend de la capacité aérienne et des tarifs proposés. Le plus important pour nous, aujourd’hui, c’est la baisse des tarifs sur les billets d’avion avec l’Afrique.

Où en êtes-vous, concernant l’ouverture d’une ligne low-cost à destination du Sénégal ?
En plus de Royal Air Maroc, il est important d’avoir un opérateur aérien low-cost afin de booster les flux de touristes entre le Maroc et l’Afrique. C’est paradoxal que les tarifs aériens pratiqués en Afrique soient les plus élevés au monde. Grâce à l’Open Sky, pratiqué au Maroc et en Europe, les prix des billets commencent à moins de 500 DH, alors que pour l’Afrique, les tarifs sont très élevés. Nous nouons des contacts, et des process administratifs sont en cours afin de faire comprendre aux différents acteurs de l’utilité d’avoir cette activité low-cost. Cela apportera une impulsion et dynamisera davantage les activités touristiques.

Ne pensez-vous pas à des vols charters ?
Les vols charters, c’est une autre logique. Ce sont des vols fermés à la vente, qui ne sont pas ouverts à tout le monde. Je pense que ce sont plutôt les low-cost qui apportent une vraie dynamique. Et cela se voit à travers ce qui se passe ailleurs.


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