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Les 10 raisons du chaos !

Le Grand Casablanca fait le buzz… dans le mauvais sens. La récente affaire de «viol» dans un bus , qui a défrayé la chronique, n’est hélas que le malheureux épisode d’une tragique série de phénomènes entachant l’image de la métropole. Les responsables de la ville sont aux abonnés absents devant une anarchie totale exposant la métropole à un séisme social à haut risque.

Il ne s’agit pas d’un fait divers relayé par les médias internationaux. C’est la vérité «vraie» du quotidien des Casablancais, qui les fait aujourd’hui sortir de leurs gonds. D’ailleurs, il y a plusieurs mois déjà, Les Inspirations ÉCO avait réagi en décriant la dégradation de la gouvernance publique, la prolifération du crime et de l’insécurité, caractérisés par un laisser-aller déconcertant. L’impunité et l’absence de reddition de comptes ont exacerbé la situation. Le vécu des Casablancais qui interpellent aujourd’hui le wali de la région, le maire et le préfet de police peut être ainsi résumé en 10 points :

1 – La hausse du trafic de stupéfiants notamment dans des quartiers populaires avec la pratique de violences contre les habitants. Les services de l’ordre sont visiblement dépassés par des individus armés  de  sabres, un phénomène quasi banal.

2 – Le harcèlement sexuel dans les rues complique la donne pour la gente féminine (propos indécents, gestes provocateurs, attouchements …). La non-application de la loi anti-harcèlement et la passivité des magistrats ont permis aux voyous de passer à l’acte en plein jour et dans des lieux publics !

3 – Les vols à l’arrachée et à l’arme blanche ont atteint des niveaux records. Il faut aller faire un tour aux urgences du CHU pour s’en rendre compte. Aujourd’hui, les Casablancais ne peuvent se hasarder à répondre au téléphone dans la rue ou s’arrêter devant un guichet automatique sans être accompagnés, et encore !

4 – Le dénigrement, la diffamation et l’insulte envers les simples passants est monnaie courante. La violence verbale est devenue le moyen privilégié  des délinquants voulant provoquer les gens dans l’espoir de déclencher des disputes, un situation facilitant les actes de vols.

5 – Les mendiants se déplacent désormais en groupes, s’organisent par zone géographique et même par nationalité. Les Marocains arrivés en nombre important des villes périphériques sont «renforcés» voire concurrencés par les Syriens et les Subsahariens, dans une anarchie totale, donnant lieu souvent à des disputes sanglantes, exposant les citoyens aux dégâts collatéraux de cette violence.

6 – «La généralisation» de la saleté qui touche désormais tous les quartiers périphériques. La ville ne porte pas son nom et offre à ses visiteurs, notamment étrangers, un triste paysage d’une décharge géante à ciel ouvert.

7 – La ruralisation de la ville prend toute son ampleur avec un laxisme incompréhensible face à la prolifération de véhicules de fortune tirés par des animaux, des souks improvisés qui ont envahi tous les quartiers rendant la circulation impossible. La qualité de vie des citoyens se dégrade de jour en jour…

8 – Le phénomène des «ferrachas» qui se développe au vu et au su des autorités locales. Des quartiers jadis chics et très commerçants, comme la rue prince Moulay Abdallah ou le boulevard Mohammed V sont aujourd’hui devenus de grands souks «urbains» condamnant les magasins patentés de prêt-à-porter à baisser rideau les uns après les autres !

9 – Les gardiens de voitures sont légion, notamment sur la corniche, les plages et les quartiers commerçants, organisés comme des mafias faisant leurs lois. Ils rejettent les tarifs affichés par le Conseil de la ville, n’hésitant pas à détruire les panneaux afin d’appliquer leurs propres prix. Des prix qui dépassent jusqu’à cinq   voire dix fois le tarif officiel. Aucun contrôle n’est effectué, laissant les automobilistes à la merci des gardiens.

10 – Les cafés font aussi leur loi à Casablanca. Sans parler des prix hors normes : pour des locaux de 40 m2, vous pouvez trouver des cafés occupant jusqu’à 200 m2 de trottoir, empêchant les piétons de circuler en sécurité. Souvent, ils ne versent aucune taxe à la municipalité pour occupation de l’espace public.



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