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«L’ancrage sur le marché marocain est historique»

Jean-Louis Bonenfant, directeur général de Total Maroc

Total Maroc célèbre tout au long de l’année 2017, ses noces de granite avec ses clients marocains. À l’occasion de la cérémonie de remise des prix aux gagnants de la tombola organisée dans le cadre de ces célébrités, Jean-Louis Bonenfant, directeur général de Total Maroc revient sur ces 90 ans d’existence ainsi que ses perspectives de croissance.

Les Inspirations ÉCO : Quel bilan faites-vous de ces 90 ans de présence au Maroc ?
Jean-Louis Bonenfant :  Total Maroc a 90 ans, cela veut dire qu’en 90 ans nous avons construit une société qui est présente dans plusieurs activités : les stations-services, les lubrifiants, le gaz, l’aviation ou encore les sous-marins. Autrement dit, tous les secteurs du domaine pétrolier sont couverts par Total Maroc. L’ancrage sur le marché marocain est donc historique. Par ailleurs, nous employons 600 personnes en direct et environ 5.000 collaborateurs de manière indirecte. Nous sommes une entreprise purement marocaine. Sur les 600 collaborateurs directs, il y a 598 Marocains. Nous sommes, d’ailleurs, seulement deux expatriés. Ces trois dernières années ont, par ailleurs, connu des évènements très particuliers. Il y a trois ans, nous avons cédé 30% du capital à un groupe avec lequel nous sommes un partenaire au Moyen-Orient. Il y a deux ans, nous avons introduit 15% du capital à la Bourse de Casablanca. Le fait que ces 15% soient acquis par des intérêts marocains renforce davantage notre ancrage dans le pays.

Le renforcement de cet ancrage passe aussi par les ouvertures de stations. Quelle est votre politique dans ce sens ?
L’année dernière, nous avons ouvert 15 stations-services. Cette année, nous en avons ouvert 12, et 2 autres verront le jour d’ici la fin de l’année, les portant ainsi à 14. En fait, au cours de ces dernières années, nous avons ouvert entre 12 et 15 stations par an, soit plus que la concurrence. Cette démarche s’inscrit dans notre politique de développement. Nous avons actuellement 305 stations, nous en aurons sans doute 350, dans quelques années avec ce rythme d’ouvertures. Par contre, nous n’avons pas beaucoup de stations à fermer puisque le ménage a été fait.  Par ailleurs, j’aimerais bien souligner que notre station-service Bouregreg, qui sera ouverte en décembre, va concentrer tout notre savoir-faire dans le domaine des stations-services. Autrement dit, nous aurons une bonne piste, le carburant Excelium diesel, mais aussi essence sans plomb que nous sommes en train de lancer. La station comprendra aussi une grande boutique, un espace restauration et une salle de prières. Le volet écologique est aussi prioritaire avec notamment la  récupération des eaux usées pour l’arrosage des espaces verts. Des panneaux solaires seront également installés. En clair, tout ce que nous faisons de mieux en termes de protection de l’environnement sera concentré sur cette station, qui sera notre flagship au Maroc.

À ce rythme, n’y a-t-il pas un risque de saturation ?
Non, parce que le marché marocain de carburants se développe. La croissance économique du royaume tire avec elle celle du marché de carburants. Grâce à cette dynamique de développement, il y a de la place pour d’autres stations. Il en manque d’ailleurs en termes de maillage afin que le consommateur trouve des stations en nombre suffisant et aux bons endroits. Il ne faut pas oublier que lorsqu’ on crée 15 stations, on crée 300 emplois. La station Bouregreg va générer 45 emplois directs.

Quelles sont  les régions où il y a un manque de stations ?
l en faut à peu près partout. Nous disposons d’un réseau de 305 stations qui nous permet d’être présents partout, mais il faut densifier un peu cette présence sur certaines zones, comme à Errachidia, entre autres.

Vos modèles de gestion sont-ils complémentaires ?
Nos différents modèles de gestion (en propre, sous-gestion ou propriété de tiers, ndlr) sont complémentaires. Nous allons réserver les stations flagships pour une gestion par nos soins. Les autres stations peuvent être, soit confiées à des gérants, soit créées et ouvertes par des opérateurs indépendants à qui nous confions notre marque.

Vous les formez…, les accompagnez ?
Dans les mois qui viennent, nous allons ouvrir une network-academy, une école réseau, pour former nos partenaires, les chefs de station, les chefs de pistes et tout le personnel sur le métier d’accueil. Nous sommes très attentifs à un accueil personnalisé. L’école sera construite à la station Al Beida au premier trimestre de l’année prochaine et permettra de former plusieurs centaines de personnes par an.

Comment vivez-vous la libéralisation du marché des carburants et l’arrêt de la Samir ?
L’appartenance à un grand groupe international est un avantage de taille. Total Maroc bénéficie de la capacité d’approvisionnement du groupe qui est premier raffineur et premier opérateur en Europe en particulier, et en Afrique aussi. Cette appartenance nous confère aussi un avantage en termes de qualité du carburant. Ce n’est pas parce qu’il y a libéralisation des prix que tout le monde introduit du carburant de qualité. Notre Excellium bénéficie d’un centre de recherche en France, qui compte d’ailleurs 200 chercheurs. Ces derniers ont mis au point un produit qui est, incontestablement et partout en Europe et en Afrique, réputé être le meilleur tout simplement, en termes d’économie d’énergie, de protection de l’environnement ou encore de protection du moteur, entre autres. Avec la libéralisation, nous retrouvons les mêmes éléments que sur le marché européen, le Maroc est bien à mi-chemin entre l’Europe et l’Afrique et dans ce contexte nous retrouvons des repères que nous connaissons bien.

2017 est-elle une bonne année pour Total Maroc ?
Je pense que l’année 2017 va être une bonne année sur le plan commercial. Nous avons un bon dynamisme commercial. Nous ouvrons plus de stations, les anciennes stations sont performantes, nous vendons de plus en plus Excellium, nous vendons du lubrifiant et nous vendons beaucoup de gaz.


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