Instagram masque les likes dans six pays
Instagram a commencé, ce jeudi, à masquer les « likes » sur sa plateforme dans six pays, dont le Japon, le Brésil et l’Italie. Objectif ? Diminuer le stress chez ses utilisateurs. Le nombre de « Double Click » étant le plus souvent perçu comme une marque de popularité et de succès d’un compte.
Les Instagramers ne pourront plus voir combien de « likes » reçoivent les posts des autres dans six pays : Australie, Italie, Irlande, Japon, Brésil et Nouvelle-Zélande. Ils pourront toujours voir le nombre de « j’aime » sur leurs propres posts mais en cliquant sur une page différente.
Ce nouveau système est en phase de test au Canada depuis mai. « Nous faisons cette expérience parce que nous souhaitons que nos utilisateurs se concentrent sur les photos et les vidéos partagées, pas sur le nombre de « j’aime » qu’ils recueillent », a déclaré un porte-parole d’Instagram. « Nous ne voulons pas qu’Instagram donne l’impression d’être dans une compétition ».
We want your friends to focus on the photos and videos you share, not how many likes they get. You can still see your own likes by tapping on the list of people who’ve liked it, but your friends will not be able to see how many likes your post has received.
— Instagram (@instagram) 17 juillet 2019
Un danger pour la santé mentale ?
L’impact des réseaux sociaux sur leurs utilisateurs fait l’objet d’étude critique. Royal Society for Public Health a classé Instagram, en 2017, comme le pire réseau pour la santé mentale des jeunes au Royaume-Uni. Tandis que Pew Research Center a montré, en 2018, que 72 % des adolescents du pays utilisaient Instagram et que près de 40% d’entre eux se sentaient obligés de ne pas partager que les contenus ayant rassemblé plusieurs « likes » ou commentaires.
Instagram avait décidé, en février, d’interdire les photos montrant des blessures infligées à soi-même pour aider à lutter contre l’automutilation et le suicide, après que le père d’une jeune Britannique, Molly Russell, qui s’était suicidée en 2017 à l’âge de 14 ans, avait accusé Instagram d’avoir une responsabilité dans ce drame. Elle avait selon son père consulté beaucoup de contenus liés au suicide.