Appel au recensement des séquestrés de Tindouf au parlement panafricain
Les afro-députés marocains prenants parts à la deuxième session de la cinquième législature du parlement panafricain (PAP), qui se tient actuellement à Midrand (près de Johannesburg), ont lancé, lundi, un appel au recensement et l’enregistrement des populations séquestrées à Tindouf (sud-ouest de l’Algérie).
Prenant la parole lors de la séance plénière de l’institution législative continentale sur la question des réfugiés, les afro-députés marocains ont dévoilé devant l’assistance les allégations mensongères des adversaires du Maroc au sujet d’une situation anormale exploitée pour faire durer le conflit régional crée autour de l’intégrité territoriale du Royaume.
Le recensement et l’enregistrement de ces populations s’impose pour dissiper la confusion sciemment entretenue autour de cette question, ont indiqué les afro-députés, soulignant qu’un tel recensement s’inscrit en droite ligne du droit international humanitaire exigeant le recensement et l’enregistrement des réfugiés partout dans le monde.
Le recensement permettra de distinguer les dimensions politiques et humanitaires de la situation de ces populations, ont-ils dit.
Il s’agit, en outre, d’une condition fondamentale pour garantir la protection des droits de ces populations, ont ajouté les afro-députés, rappelant les rapports internationaux faisant état du détournement de l’aide humanitaire destinée aux populations des camps.
L’appel, qui a trouvé un large écho parmi les membres du parlement panafricain, vient rappeler devant l’institution législative panafricaine la responsabilité claire de l’Algérie, pays qui se dérobe de ses responsabilités en s’entêtant à refuser le recensement des populations de Tindouf dans une grave violation aux règles juridiques internationales, notamment celles défendues par le Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR).
Il convient de rappeler que le recensement et l’enregistrement des réfugiés a été exigé par le rapport des travaux d’un atelier, tenu en mars dernier au siège du PAP sur le thème «année des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées en Afrique: contribution du parlement panafricain à la recherche de solutions durables aux déplacements forcés en Afrique».
Dans cette veine, un projet de résolution sera présenté lors de l’actuelle session de l’institution législative panafricaine appelant le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à «procéder à l’enregistrement de tous les réfugiés en Afrique, conformément à la Convention de Genève de 1951 et son protocole de 1967».
Le Maroc est représenté au sein du PAP par Noureddine Kerbal, du groupe justice et développement à la Chambre des représentants, Meryem Ouhssata, du groupe authenticité et modernité à la Chambre des représentants, Mhammed Zekrani, du groupe rassemblement constitutionnel à la Chambre des représentants, Abdellatif Abdouh, du groupe istiqlalien pour l’unité et l’égalitarisme à la Chambre des conseillers, et Yehfadeh Ben Mbarek, du groupe haraki à la Chambre des conseillers.