Irruption de malvoyants dans le département de la Solidarité sociale. Le ministère dénonce
Un acte « injustifié ». Tel est le qualificatif utilisé par le ministère de la Famille, de la solidarité, de l’égalité et du développement social pour décrire l’irruption d’un groupe de malvoyants dans ses locaux pour exiger leur intégration dans la fonction publique.
Un communiqué a été diffusé par le département de Bassima Hakkaoui, ce mercredi, à propos de cet incident, dans lequel le ministère rappelle ses réunions avec plusieurs personnes en situation de handicap. Lors de la dernière réunion en date du 19 février, rappelle la même source, la ministre de tutelle avait informé les représentants de la Coordination nationale des diplômés malvoyants au chômage des nouveautés et des mesures relatives à leur droit d’accès à la fonction publique, tout en les appelant à bien se préparer en vue des prochains concours.
Dans les faits, explique le ministère, le groupe de 11 personnes, qui ont fait irruption dans l’annexe du ministère, ont agressé le vigile à l’aide de produits inflammables, avant de monter au quatrième étage où ils ont pénétré dans des bureaux en portant une bonbonne de gaz.
Les protestataires ont versé leur liquide inflammable sur des fonctionnaires, semant ainsi peur et panique parmi ces derniers qui ont été contraints, devant l’ampleur des menaces à leur encontre, de quitter les lieux.
Face à cette situation, les services du ministère ont avisé les autorités compétentes, les services de sécurité et la protection civile qui se sont rendus sur place, a poursuivi le communiqué, notant que le groupe de malvoyants a été invité au dialogue au sujet de ses revendications, mais reste toujours indifférent à cet appel. Le gouvernement avait organisé, fin 2018, un concours unifié de recrutement dans la fonction publique au profit des personnes à besoins spécifiques pour le recrutement de 50 administrateurs 3eme grade.
Pour rappel, la loi de finances 2019 réserve 200 postes budgétaires à la Présidence du gouvernement pour recruter les personnes en situation de handicap. Elle stipule aussi une série de garanties pour mettre en oeuvre le quota de 7% au titre de recrutement des personnes handicapées via les concours lancés par les départements ministériels, toutes échelles confondues.