Un Marocain signe un record de traversée en dériveur dans le golfe de Thaïlande
Yassine Darkaoui, Aventurier marocain a réussi, jeudi, à signer un record de traversée à bord d’un petit dériveur (Laser Olympique) en parcourant une distance de 150 milles (250 km) en solitaire et sans assistance dans le Golfe de Thaïlande.
Darkaoui, qui a pris le départ mardi matin au large de Hua Hin, a réussi à parcourir cette distance sans interruption en 30 heures, signant un «record de temps et de distance à naviguer en continu entre deux points fixes».
Vu les contraintes liées à la nature du Golfe de Thaïlande et les limites imposées par le club et l’assureur, Darkaoui a finalement opté pour cette catégorie de performance qui présente, en plus, la difficulté de repérage en mer entre deux points fixes au large.
L’épreuve a été des plus ardues avec une mer relativement montée et quelques difficultés techniques, déclare Darkaoui à l’issue de ce challenge qui l’a marqué physiquement.
Les mains rongées à force de tirer sur les cordes et la barre, des courbatures douloureuses sur tout le corps et quelques frayeurs au large en frôlant de gros chalutiers de pêche qu’il a pu éviter de justesse. Mais l’effort est bien récompensé avec une performance réalisée sous les couleurs du drapeau national.
Le parcours a été éprouvant, le vent étant favorable par moments il a fallu jouer de tout le corps et se tortiller pour bien orienter le dériveur et profiter au mieux de chaque brise, explique-t-il.
A certains endroits c’était comme si j’évoluais sur un champ de mines en raison de la fréquence des bateaux de pêche dont certains évoluent en mer tous feux éteints, dit-t-il, ajoutant qu’à un certain moment il a fallu naviguer dans une houle rapide particulièrement dangereuse pour les petites embarcations. Pris dans un filet de pêche, il a aussi fallu bien manœuvrer pour se dégager et poursuivre le parcours, a-t-il ajouté.
La performance, consignée par les données du GPS-traceur, va être homologuée l’«Official World Record».
Le challenge de la meilleure distance et temps de navigation en dériveur est particulièrement difficile, compte tenu des caractéristiques de la petite embarcation « Laser Olympique » d’à peine 4 mètre de long pour un poids de 60 kg monté d’une unique voile. Une frêle embarcation particulièrement vulnérable une fois engagée au large loin des côtes.