Éco-Business

Pétrole & gaz. Le Maroc dans la cour des grands ?

Lors du Sommet marocain du pétrole et du gaz, qui se tient à Marrakech les 6 et 7 février, il sera question de la stratégie du royaume dans le domaine des hydrocarbures. Des rencontres BtoG sont aussi prévues. 

L’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) organise, en collaboration avec IN-VR Oil&Gas, la deuxième édition du Sommet marocain du pétrole et du gaz, les 6 et 7 février à Marrakech. La séance d’ouverture de l’événement, à laquelle participent des ministres, des représentants de plusieurs pays africains, des experts de l’industrie pétrolière et gazière et des partenaires de l’ONHYM, sera présidée par Aziz Rabbah, le ministre de l’Énergie, des mines et du développement durable, et Amina Benkhadra, la directrice générale de l’ONHYM. Il y sera question de stratégie dans le domaine des hydrocarbures, notamment dans le pétrole et le gaz, mais également de résultats de recherches dans ces deux filières, de projets engagés par le Maroc et surtout de networking à travers des rencontres BtoG prévues dans le cadre du riche programme élaboré par les organisateurs. En effet, dans sa stratégie énergétique nationale, le Maroc nourrit toujours, en filigrane, l’espoir de découvrir du pétrole de bonne qualité en onshore ou offshore. Cela lui permettra de soulager toute son économie, cette ressource importée pesant lourdement sur sa balance commerciale, ses sorties en devises et son mix-énergétique.

Montée en charge de l’utilisation du gaz naturel
En attendant, toujours dans le domaine de la stratégie énergétique nationale, le royaume a opté pour une montée en charge de l’utilisation du gaz naturel dans son mix-énergétique. À cet effet, le ministère de l’Énergie prépare un important projet à Jorf Lasfar. Il s’agit notamment de la réalisation d’un terminal de GNL (Gaz naturel liquéfié) à partir de cette année sur le site de l’OCP. L’ouvrage, estimé à 4,5 milliards de dollars (environ 45 MMDH), sera dimensionné pour couvrir le scénario d’une demande élevée prévue entre 2020 et 2025, est-il expliqué. Il sera notamment composé d’un terminal onshore, d’un gazoduc reliant le terminal de Jorf Lasfar, Kénitra-Casablanca et le Gazoduc Maghreb Europe, une infrastructure de stockage et plusieurs réseaux régionaux de distribution érigés en fonction de la demande industrielle et/ou résidentielle. Le 2e Sommet marocain du pétrole et du gaz sera également l’occasion de présenter l’état d’avancement du mégaprojet du Gazoduc Nigeria-Maroc (5.660 km et 12 pays traversés), dont l’ingénierie a été confiée au cabinet britannique Penspen. Ce dernier devra rendre sa copie en mars prochain, ce qui permettra à l’ONHYM et à la Nigerian Petroleum Corporation (NPC) d’avoir tous les éléments pour prendre la décision finale d’investissement et décider de la date effective de lancement de la construction physique du gazoduc. L’événement sera certainement l’occasion de rallier certains bailleurs de fonds à ce projet, dont l’attractivité monte crescendo avec l’adhésion du Sénégal et de la Mauritanie qui ont manifesté leur intérêt à y être connectés.

Promotion de la recherche d’hydrocarbures
Au niveau interne, l’ONHYM cherchera également à vendre ses blocs et à relancer la dynamique de recherche de gisements d’hydrocarbures sur le territoire national aussi bien en oneshore qu’en offshore. En tous cas, l’année dernière, les investissements en exploration pétrolière ont atteint plus de 1,44 MMDH, dont 30,51 MDH pour l’ONHYM. À fin novembre 2018, la recherche d’hydrocarbures a couvert une superficie totale de 126.971,71 km² et comptait 28 permis en onshore, 42 permis en offshore (dont 17 ONHYM), une autorisation de reconnaissance et 10 concessions d’exploitation (dont 1 ONHYM). Le nombre total de partenaires s’est élevé à 13 pour la recherche d’hydrocarbures, et l’année 2018 s’est également caractérisée par le forage de 7 puits (5 dans le bassin du Gharb -dont 4 sont positifs- 1 sur le Grand Tendrara et un 1 en offshore) et la signature de 3 nouveaux accords pétroliers avec les sociétés Repsol et Shell, sur la zone Tanfit, et Sound Energy sur la zone Sidi Moktar Onshore et le Grand Tendrara. 



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