Le pape appelle à la paix dans le monde dans son message de Noël
Le pape François a consacré mardi son traditionel message de Noël à « la fraternité » entre les peuples, en espérant tout particulièrement que la paix permette aux réfugiés syriens de rentrer chez eux.
Comme chaque année, le pape a fait son traditionnel tour d’horizon des zones de conflit de la planète, le chef de l’Eglise a appelé mardi la communauté internationale à tout faire afin que les Syriens « qui ont dû quitter leur terre pour chercher refuge ailleurs, puissent retourner vivre en paix dans leur pays ».
« Que la communauté internationale oeuvre résolument pour une solution politique qui mette de côté les divisions et les intérêts partisans », a-t-il plaidé devant 50.000 fidèles, depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, avant la bénédiction « Urbi et orbi » (« à la ville et au monde »).
Le président américain Donald Trump a ordonné le retrait des quelque 2.000 militaires américains déployés en Syrie, combattant les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) aux côtés d’une coalition arabo-kurde. Un tournant qui devrait avoir des répercussions sur un conflit complexe.
François a également lancé un appel mardi à « la liberté religieuse », évoquant les chrétiens minoritaires célébrant Noël « dans des contextes difficiles, pour ne pas dire hostiles ».
« Je pense au Yémen, avec l’espoir que la trêve obtenue grâce à la médiation de la communauté internationale puisse finalement soulager les nombreux enfants et les populations épuisés par la guerre et la famine », a en outre souligné le pape.
Le pape n’a pas oublié la Terre sainte dans son message de Noël, renouvelant un appel au « dialogue », au moment même où des législatives anticipées viennent d’être annoncées en Israël pour avril, un scrutin pour lequel le Premier ministre Benjamin Netanyahu est donné favori en dépit de récentes critiques sur sa politique à Gaza.
Que la fête de Noël « permette aux Israéliens et aux Palestiniens de reprendre le dialogue et d’entreprendre un chemin de paix qui mette fin à un conflit » de soixante-dix ans, a lancé le pape argentin.
François, de son nom de naissance Jorge Bergoglio n’a pas oublié son continent latino-américain, en appelant à une réconciliation des populations au Venezuela et au Nicaragua, deux pays en proie à des manifestations réprimées dans le sang.
Il a aussi espéré un renforcement des nouveaux « liens fraternels » entre les deux Corées.
Enfin, le pape François, qui multiplie les efforts diplomatiques pour se rapprocher de Moscou, a emprunté un terrain glissant en exprimant sa proximité avec les communautés chrétiennes de la « bien-aimée » Ukraine.
« Seule grâce à la paix, respectueuse des droits de chaque nation, le pays peut se remettre des souffrances subies et rétablir des conditions de vie dignes pour ses citoyens. Je suis proche des communautés chrétiennes de cette région, et je prie pour qu’elles puissent tisser des liens de fraternité et d’amitié », a souligné le pape.